Dans une tribune publiée dans Le Monde, la première secrétaire du Parti Socialiste affirme vouloir « changer profondément les pratiques et les règles politiques », et affirme que le le choix du candidat PS ne pourrait pas être uniquement réservé aux militants PS.
Martine Aubry a fini par s’exprimer. Depuis le week-end dernier, de nombreux membres du PS (Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Benoït Hamon, Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, et même Laurent Fabius…) s’étaient exprimé en faveur de la tenue de primaires ouvertes pour la désignation du candidat PS à l’élection présidentielle. Martine Aubry, elle, avait simplement dit qu’elle s’exprimerait lors des Universités d’été du parti, prévues du 28 au 30 août prochain à La Rochelle. Elle a finalement pris un peu d’avance.
Dans une tribune publiée dans Le Monde daté du 27 août, Aubry se montre également favorable à la révision du processus de désignation du candidat socialiste pour 2012. « Réinventer la démocartie, c’est changer profondément les pratiques et les règles politiques au sein de notre Parti, notamment sur le non-cumul des mandats et sur l’organisation de primaires ouvertes pour la désignation de notre candidat« , écrit-elle. Si avec ce texte Aubry prend ouvertement parti pour des primaires de type « ouvertes », celle-ci ne précise pourtant jusqu’où elle entend pratiquer l’ouverture.
Avec ce texte, Aubry montre néanmoins clairement son envie de ne pas simplement faire allusion à la question des primaires lors des Universités d’été de la Rochelle, mais d’y travailler à l’inverse en profondeur. Martine Aubry indique qu’elle entend, à l’issue de ces Universités, veiller à la construction d’un « PS porteur de valeurs et d’idées, modernisé dans son fonctionnement, qui doit s’ouvrir à toute la gauche ». Elle note aussi que le projet politique « précédera les alliances ».