La dernière étude du Professeur Ad Vingerhoets vient démentir l’affirmation sexiste du Prix Nobel Tim Hunt, qu’avait soutenu le maire de Londres Boris Johnson.
« Trois choses arrivent quand des filles se trouvent dans un laboratoire : vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et lorsque vous les critiquez elles pleurent ». Vous souvenez-vous de ces propos tenus par Tim Hunt, Prix Nobel 2004? C’était le 10 juin dernier à Séoul, lors de la Conférence Mondiale des Journalistes Scientifiques.
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Malgré le tollé qu’il a soulevé (le hashtag #DistractinglySexy a rassemblé la contre-offensive féministe sur les réseaux sociaux), le chercheur fut rapidement soutenu par le maire de Londres, Boris Johnson. Prenant appui sur le Professeur Ad Vingerhoets, « l’expert mondial des pleurs » comme il l’a surnommé dans un entretien au Guardian, l’homme politique a affirmé que les études prouvaient une plus grande probabilité de pleurer pour une femme scientifique que pour ses confrères masculins.
L’étude la plus complète démontre le résultat inverse
Le problème? Le professeur susnommé vient d’indiquer au même journal que son étude la plus approfondie et complète des pleurs au travail montre que ce sont les hommes qui ont de plus fortes chances de fondre en larmes. S’il a reconnu que la plupart de ses recherches précédentes indiquaient le résultat inverse, il souligne néanmoins la validité de ses dernières analyses menées en milieu réel. « Il y a trois ans, nous avons effectué un sondage auprès des psychothérapeutes. Dans cette étude, nous avons découvert que les thérapeutes hommes semblaient pleurer plus souvent que leurs collègues féminines », confie-t-il au Guardian.
Vingerhoets a en outre indiqué qu’il comptait bien poursuivre ses recherches pour estimer la représentativité de ces résultats. Car il avait auparavant remarqué que, dans le domaine de la médecine, il semblerait au contraire que la probabilité pour une femme de verser une larme soit supérieure. Le professeur explique ce résultat par les attentes sociétales, mais également du fait de la répartition relative des activités en fonction du genre – l’art et la littérature étant par exemple destinés à émouvoir. Il tient néanmoins à préciser que « globalement, les hommes et les femmes pleurent à cause des mêmes choses comme la mort d’un proche, une rupture sentimentale ou le mal du pays. Mais il faut noter que les hommes pleurent relativement plus souvent en réaction à des évènements positifs ».
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