L’attaque d’un bus par un groupe islamiste a causé la mort de deux personnes lundi 21 septembre, dans le nord du Kenya. Mais un massacre a été évité dans le village de Mandera. Les shebab, groupe islamiste somalien proches de l’organisation terroriste Al-Qaïda, demandaient aux passagers musulmans de les aider à identifier les chrétiens. Les Kenyans de confession musulmane ont refusé de céder à leurs injonctions.
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Abdi Mohamed Abdi, un des passagers, confie à Reuters que plus d’une dizaine de shebab encerclaient le bus et ordonnaient de faire descendre les non-musulmans.
« Nous avons même donné aux non-musulmans nos tenues religieuses dans le bus afin qu’ils ne soient pas identifiés facilement. Nous nous serrions les uns contre les autres (…) Ils ont menacé de tous nous tuer mais nous avons de nouveau refusé et protégé nos frères et sœurs. Ils ont finalement abandonné et sont partis en nous prévenant qu’ils reviendraient ».
Le ministre de l’Intérieur kenyan, Joseph Nkaissery, a loué le courage d’Abdi et des autres passagers : “Ces musulmans ont envoyé un message très important d’unité, disant que nous sommes tous kenyans ».
Deux Kenyans ont néanmoins péri durant l’attaque : un chauffeur de camion présent sur les lieux et un passager. Quatre personnes ont également été blessés lors de la fusillade.
Un mode opératoire classique
Séparer musulmans et non-musulmans est devenu un mode opératoire classique chez les shebab. Le groupe terroriste, qui a revendiqué l’attaque du bus, a tué 147 étudiants non-musulmans le 2 mars 2015 à l’université de Garissa, au nord du Kenya. En novembre 2014, ce sont 28 des 60 passagers d’un bus qui ont été assassinés, rapporte l’agence de presse américaine Associated Press.
Dans les deux cas, les terroristes ont demandé a demandé à leurs victime de proclamer la Chahada, la profession de foi de l’islam. Systématiquement, ils ont abattu ceux qui ne la connaissaient pas. Depuis 2013, plus de 400 Kenyans ont été tués par les shebab au Kenya.
Ce groupe islamiste demande le retrait des troupes kenyanes les combattant en Somalie au sein d’une coalition africaine.
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