Nicolas Sarkozy n’est pas la seule victime d’un conseiller de l’ombre enregistrant ses propos. En juillet 2012, Marine Le Pen a subi le même sort…
Le Canard enchaîné et Atlantico publient des bombes ce mercredi : des preuves de l’enregistrement réalisé par Patrick Buisson à l’insu de Nicolas Sarkozy et de ses conseillers. Au FN, l’affaire fait rire (jaune) car elle en rappelle une autre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
L’histoire remonte à juillet 2012 et concerne David Mascré. Présenté comme « le grand intello du FN », ce quadra au visage émacié et aux lunettes rondes est promu délégué national aux études et aux argumentaires par Marine Le Pen en 2011.
Armé de deux doctorats, ce cadre B du Quai d’Orsay se présente abusivement comme chargé de cours en mathématiques à l’université Paris- Descartes, professeur en géopolitique à l’École des hautes études internationales et politiques, et intervenant à HEC. Dans ces trois institutions, il n’est en réalité intervenu que de manière ponctuelle ou comme vacataire.
Un objet calé entre les cuisses
En juillet 2012, il assiste à un bureau politique du FN à Nanterre. L’homme, méchamment surnommé « Concombre Mascré » pour son inconsistance, ne prend pas part aux discussions. Assise en face de lui, la responsable du FNJ, Nathalie Pigeot, est intriguée par la posture de son vis-à-vis. Se penchant sous la table, elle aperçoit, troublée, un objet calé entre les cuisses de Mascré. Discrètement, Pigeot photographie l’entrejambe du surdiplômé avec son téléphone et envoie l’image à Bruno Bilde, assis à l’autre bout de la salle. « Quand je reçois la photo, je vois un truc dépasser mais je ne sais pas ce que c’est, raconte celui- ci. Elle me faisait des grands yeux, mais je ne comprenais rien. »
« Je fais ça dans un cadre historique »
Le directeur de cabinet de Marine Le Pen s’approche de Nathalie Pigeot, qui a identifié l’étrange objet comme un dictaphone. Sitôt prévenue, Marine Le Pen convoque Mascré dans son bureau. Rapidement, l’intéressé reconnaît avoir enregistré les débats du bureau politique. « Je fais ça dans un cadre historique afin de capter les derniers instants de la vie politique de Jean- Marie Le Pen », tente- t-il de se justifier. Mais la présidente du FN, furieuse, l’expulse sur le champ. Comment Mascré comptait-il utiliser ses enregistrements ? Mystère. Au FN, on évoque les réseaux « cathos tradis » ou l’UMP.
Quoi qu’il en soit, Patrick Buisson n’est donc pas le seul conseiller à utiliser un dictaphone à l’insu de ses employeurs…
{"type":"Banniere-Basse"}