Les services de renseignement français sont pointés du doigt dans un article du Wall Street Journal, accusés d’avoir fait trop tardivement le lien entre Abdelhamid Abaaoud, l’organisateur présumé des attentats de Paris et Hasna Aït Boulahcen, sa cousine. Selon le quotidien, la Turquie aurait également prévenu les autorités françaises du passage de deux des trois […]
Les services de renseignement français sont pointés du doigt dans un article du Wall Street Journal, accusés d’avoir fait trop tardivement le lien entre Abdelhamid Abaaoud, l’organisateur présumé des attentats de Paris et Hasna Aït Boulahcen, sa cousine. Selon le quotidien, la Turquie aurait également prévenu les autorités françaises du passage de deux des trois terroristes du Bataclan sur leur territoire en décembre 2014, mais ces révélations n’ont pas été suivies de réactions.
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C’est grâce au téléphone d’Hasna Aït Boulahcen, la cousine de Abdelhamid Abaaoud, que les enquêteurs français ont pu localiser l’appartement de Saint-Denis où l’organisateur présumé des attentats se cachait. Mercredi 18 novembre dernier, le RAID lançait l’assaut, faisant trois morts : Abdelhamid, Hasna et un troisième homme qui n’a pas encore été identifié. Selon le Wall Street Journal, le téléphone d’Hasna avait déjà été écouté dans le cadre d’une enquête sur un trafic de stupéfiants, mais elle n’avait pas été remise sous écoute après les attentats: la France n’avait pas fait le lien entre la jeune femme et son cousin, Abdelhamid Abaaoud.
La relation entre Hasna et et Abdelhamid a finalement été établie le 16 novembre, trois jours après les attentats, grâce aux indications du Maroc. C’est cette information qui aidera les forces de l’ordre à remonter jusqu’à l’appartement de Saint-Denis, et ainsi probablement empêcher d’autres attentats.
La Turquie avait alerté la France
En décembre 2014, la Turquie aurait indiqué à la France qu’Ismael Omar Mostefaï et Samy Amimour et une troisième personne avaient franchi ensemble la frontière turque pour se rendre en Syrie. Amimour et Mostefaï sont deux des trois kamikazes qui ont attaqué le Bataclan le 13 novembre dernier, faisant 89 morts.
Les deux hommes étaient déjà connus des services de police, mais séparément. Omar Mostefaï avait une fiche S depuis 2010, à cause de son radicalisme religieux. Après un passage en Syrie, il sera observé dans la région de Chartres en avril 2014, avec un groupe salafiste.
Samy Amimour avait été mis en examen pour association de malfaiteurs en 2012, après avoir tenté de rejoindre le Yémen. En septembre 2013, il viole son contrôle judiciaire et se rend en Syrie. La Turquie avait prévenu la France à nouveau en juin dernier au sujet d’Omar Mostefaï, au moment où ils perdaient sa trace, le soupçonnant d’être retourné en France.
Malgré les indications d’Ankara, Paris n’a pas fait le lien entre Amimour et Mostefaï, avant que leurs corps ne soient identifiés au Bataclan.
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