Un geste déplacé et une plaisanterie inopportune de l’évêque Charles H. Ellis III au sujet d’Ariana Grande lors des funérailles d’Aretha Franklin fait réagir les réseaux sociaux.
Ariana Grande, est venu interpréter, vendredi 31 août, (You Make Me Feel Like) A Natural Woman lors des funérailles d’Aretha Franklin à Détroit, pour rendre hommage à la Reine de la Soul qui s’était faite la voix du combat quotidien des femmes de sa génération. Pourtant un certain malaise a émané de la scène dressée au sein du grand temple pentecôtiste.
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Mauvaise blague
Au même titre que Stevie Wonder, Jennifer Hudson et Faith Hill, Ariana Grande a cédé la place au pasteur du temple Charles H. Ellis III qui animait la cérémonie de près de neuf heures. L’homme, renommé pour ses talents d’orateur et son soutien aux luttes sociales des ouvriers afro-américains de Détroit, a été carrément lourd voire déplacé envers la chanteuse. La rappelant au pupitre après sa performance, il a dit tenir à lui présenter d’étranges excuses : « Lorsque j’ai vu Ariana Grande sur le programme, j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’un nouveau plat de Taco Bell [une chaîne de restauration rapide de plats mexicains, ndlr.]. Jeune fille, tu mérites mon respect. »
Cette plaisanterie n’a pas été du goût des internautes qui ont montré leur colère sur les réseaux sociaux. Mais les gestes, plus que les mots, du pasteur ont provoqué un scandale. Beaucoup ont remarqué, en effet, la main baladeuse de l’homme de foi, s’en faisant le relais sur les réseaux sociaux par le hashtag #RespectAriana.
https://twitter.com/musicfactnews/status/1035666503276945408
Dès le samedi 1er septembre, le pasteur s’est excusé lors d’une interview pour l’agence Associated Press : « Je voudrais faire mes excuses à Ariana, à ses fans, à sa famille, et à toute sa communauté » (entendre latino-américaine). Prétextant de la difficulté que représente l’animation d’une telle cérémonie il a ajouté : « Cela n’a été mon intention de toucher la poitrine d’aucune femme« .
Regards insistants
Alors que certains considèrent ces excuses comme insuffisantes, la polémique a été reprise dans un contexte politique tendu. Alors que Brett Kavanaugh (qui avait mené l’enquête sur l’affaire Clinton-Lewinsky en 1973) a été nommé juge à la Cour Suprême par Donald Trump en juillet dernier, certains médias conservateurs, Fox News et The Daily Caller en tête, ont repris le hashtag #RespectAriana, attirant l’attention sur le supposé regard insistant de Bill Clinton à l’égard de la chanteuse. L’ancien président était en effet présent sur scène et a lu la lettre rédigée par Barack Obama à cette occasion, emplissant la salle d’une vibrante émotion.
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