Alors que 72 % des Français soutiennent les « gilets jaunes » et que 85 % d’entre eux condamnent les violences, un nouveau collectif se met en avant pour dialoguer avec le gouvernement.
Au lendemain du troisième samedi consécutif de mobilisation, un sondage commandé par RTL et M6 à l’agence Harris Interactive révèle que 72 % des Français soutiennent le mouvement des « gilets jaunes ». Les violences qui ont éclaté un peu partout dans le pays, et notamment sur les Champs-Élysées, sont néanmoins condamnées par 85 % des Français, tandis que 90 % d’entre eux considèrent que le gouvernement n’a pas été « à la hauteur des événements ». Le sondage a été effectué en ligne sur un échantillon de 1 016 personnes, âgées de 18 ans et plus, représentatif de la composition sociale de la population française.
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Une deuxième liste de prétendants
Dimanche dernier, un premier comité de « gilets jaunes », présentant une liste de 8 « porte-parole » du mouvement s’est manifesté, publiant un « communiqué officiel ». Certains membres ont été reçus au ministère de la Transition écologique et solidaire la semaine dernière, mais la rencontre a tourné court. Parmi les « gilets jaunes », nombreux se sont inquiétés sur les réseaux sociaux que certains cherchent à devenir les leaders du mouvement. Parmi les figures médiatiques qui ne furent pas choisies pour cette liste et qui ne participèrent pas à l’élection de ses membres, tous se sont insurgées contre l’illégitimité démocratique, selon eux, de cette initiative.
Cette fois-ci, c’est au tour de ces mêmes délaissés de se mettre en avant. Ils ont annoncé dans une tribune parue dans le JDD se « [tenir] à la disposition du Premier ministre pour un premier rendez-vous ». À la demande d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe a annoncé qu’il recevrait ce lundi « les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des ‘gilets jaunes’« .
Vers une sortie de crise ?
Dans cette tribune, les nouveaux représentants, condamnant les violences, prennent soin de rappeler d’abord que « les gilets jaunes sont des millions, nul n’a le monopole de leur expression ni de leur représentation ». Ils appellent néanmoins à être « responsables et [offrir] au gouvernement une porte de sortie à la crise », pour « [construire] un projet viable et crédible, dans l’intérêt de tous ».
Parmi leurs revendications, on note la tenue d’« États généraux de la fiscalité », l’organisation d’une « conférence sociale nationale », la mise en place d’assises « territoires et mobilités », de référendums réguliers et du scrutin proportionnel aux législatives.
Grève générale
Chez les politiques, on soutient le mouvement ce lundi matin. Olivier Besancenot, sur France inter, encourage à se joindre au mouvement. « Ce qui manque actuellement c’est qu’on soit des millions », a-t-il déclaré avant d’appeler à la grève générale.
Boudeur, Jean-Luc Mélenchon a pour sa part à son actif d’avoir refusé l’invitation du Premier ministre « pour des raisons d’agenda »…
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