Samedi 29 février, dans la foulée de la 45e cérémonie des César, des milliers de femmes ont témoigné sur les réseaux sociaux des violences sexuelles dont elles ont été victimes.
Les mots sont bouleversants. En réaction à l’onde de choc déclenchée par la célébration de Roman Polanski aux César 2020 – le cinéaste remportant notamment la statuette pour la catégorie meilleure réalisation pour J’accuse -, plusieurs milliers de femmes ont témoigné sur les réseaux sociaux des viols dont elles ont été victimes. A ce jour, le réalisateur est accusé par six femmes de viols. Ce week-end, le hashtag « JeSuisVictime » a été partagé plus de 10 000 fois en quelques heures.
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“On ne se taira plus. Ni vos insultes, ni vos accusations, ni votre mépris ne nous ferons taire. La honte doit changer le camp”, a tweeté samedi matin une internaute, en réaction à la cérémonie des César qui s’est tenue la veille. Le tout accompagné du #JeSuisVictime. Dans la foulée, d’autres internautes courageuses lui ont emboîté le pas, brisant le silence sur les violences sexuelles qu’elles ont subies.
https://twitter.com/SoleilDecembre/status/1233652143351123968?s=20
“J’étais une enfant. Il m’a brisée”
« J’avais 13 ans. Lui en avait 12. C’était quelqu’un de ma famille, écrit l’une d’entre elles. Je me suis remise en question en me demandant si c’était moi le problème puisque certaines personnes me disaient que j’avais brisé la famille mais en fait c’était lui le problème et seulement lui.”
https://twitter.com/leamxkup/status/1233867890434154496?s=20
“J’ai été violée quand j’avais 16 ans par mon père, mon géniteur. Depuis je dois vivre avec”, témoigne encore une autre.
#JeSuisVictime
J’ai été violé quand j’avais 16ans par mon père, mon géniteur.
Depuis je dois vivre avec.Tu es la victime
Ce n’est en aucun cas ta faute
Tu n’es pas seule
Parlons en
Soyons courageuse— No (@nolcrr) February 29, 2020
Dans un tweet, une jeune femme parle de l’attouchement qu’elle a subi lorsqu’elle avait 13 ans “et qui a été couvert par [son] père”. Un témoignage qu’elle a déjà publié sur le réseau social et qui lui a valu de très violentes réactions de la part d’autres twittos.
J'aurais bien essayé de parler à nouveau de l'atouchement que j'ai subit par *** quand j'avais 13ans et qui a été couvert par mon père alors que la personne en question avait déjà atouché ma tante 20ans plus tôt
Mais la dernière fois j'ai eu cette réaction. #JeSuisVictime pic.twitter.com/8XyQhyyK88
— GayCliché (@SANcdn) February 29, 2020
“Je suis rentrée dans l’ascenseur, il est entré avec moi. Je ne me souviens de rien d’autre. Je me suis retrouvée sur le parking sans ma culotte. J’étais une enfant. Il m’a brisée”, peut-on également lire.
je sui rentrée dans l'ascenseur, il est entré avec moi. je ne me souviens de rien d'autre. je me suis retrouvée sur le parking sans ma culotte. j'étais une enfant. il m'a brisée. #JeSuisVictime pic.twitter.com/k8E0IZpCwF
— heloise (@deferlantes_) February 29, 2020
En quelques heures à peine, le #JeSuisVictime s’est hissé au rang des sujets les plus discutés en France sur Twitter, tandis que des témoignages continuaient d’affluer, y compris sur Facebook ou Instagram. “Les violences sont graves et interdites par la loi. Nous sommes à vos côtés”, a réagi le collectif Nous Toutes.
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