Comment (sur)vivre après une catastrophe nucléaire ? Olivier Julien pose la question dans une enquête sur l’après-Tchernobyl et l’après-Fukushima.
Trente ans exactement après la catastrophe de Tchernobyl, survenue le 26 avril 1986, et un peu plus de cinq ans après la catastrophe de Fukushima, survenue le 11 mars 2011, Arte propose une programmation spéciale toute la journée du 26 avril.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Point central de la programmation : Tchernobyl, Fukushima : vivre avec, un documentaire examinant les conséquences de ces deux catastrophes sur les populations les plus directement touchées. Suite à l’accident de Tchernobyl, 250 000 personnes ont été évacuées dans l’urgence, deux villes et des centaines de villages ont été abandonnées.
L’ombre permanente de la contamination
A l’extérieur de cette zone interdite, il existe diverses zones grises où la radioactivité atteint des niveaux moindres mais tout de même supérieurs (voire très supérieurs…) à la normale. L’actuelle Biélorussie et la Norvège – pays d’Europe occidentale ayant reçu le plus de retombées – abritent les principales de ces zones grises post-Tchernobyl, dans lesquelles vivent au total plus de 7 millions de personnes.
Du côté de Fukushima, où les rejets radioactifs ont été dix moins importants, 170 000 personnes ont été évacuées et des dizaines de milliers se retrouvent dans des territoires plus ou moins contaminés… Parti sur le terrain – en Biolérussie, en Norvège et au Japon – à la rencontre des populations concernées, le réalisateur Olivier Julien nous fait découvrir une réalité peu vue, sinon occultée : celle des personnes restées sur place, le plus souvent par manque de choix véritable, et ayant lentement (ré)appris à vivre dans l’ombre permanente de la contamination – avec le soutien logistique et psychologique de la communauté scientifique, en particulier via Ethos, un programme initié par des chercheurs français et implanté en Biélorussie pour identifier les problèmes et besoins des habitants.
Quelles conséquences sur le long terme ?
Sans pathos, le film montre comment, envers et contre tout, la vie quotidienne a repris son cours et comment l’on peut (essayer de) réduire les risques en prenant le maximum de précautions – sachant que, à l’échelle du nucléaire, une période de 30 ans ne représente rien ou presque et que l’on ignore toujours les conséquences sur le long terme de pareilles catastrophes…
De fait, loin de céder à l’angélisme, le film conclut en soulignant ce paradoxe (fatal ?) : “Depuis Tchernobyl, nous sommes tous pétrifiés devant l’idée même de la contamination radioactive et pourtant nous continuons à construire des centrales nucléaires.” Jusqu’où irons-nous ?
Tchernobyl, Fukushima : vivre avec, documentaire d’Olivier Julien Mardi 26 avril, 20 h 55 Arte
{"type":"Banniere-Basse"}