Fini les filles en bikini sur les iPhone. Apple vire puritain (et ridicule) et supprime sans sommation de l’App Store les applications à caractère sexuel, voire juste sexy.
Fini les filles en bikini sur les iPhone. Apple vire puritain (et ridicule) et supprime sans sommation de l’App Store les applications à caractère sexuel, voire juste sexy.
Le site Techcrunch rapporte ainsi les paroles d’un développeur dont l’application a été supprimée et qui s’est entretenu avec un employé d’Apple.
Selon lui, les applications ne devraient dorénavant plus représenter de personnes en maillot de bain, ne devraient pas montrer de peau, ne devaient pas être connotées sexuellement ou simplement émoustiller…
Apple n’a toutefois pas confirmé ces directives. La firme s’est contentée de dire qu’elle examinait toutes les plaintes de consommateurs et supprimait les applications si elle trouvait le contenu “inapproprié”.
Pour le Wall Street Journal, il s’agirait d’une initiative à caractère préventif, Apple entendant vendre sa nouvelle tablette iPad aux écoles (article payant) . La tablette ne devrait ainsi pouvoir contenir que des applications tout public…
Reste que pour les développeurs, ces décisions abruptes de supprimer ce genre d’application après les avoir tolérées pendant des mois paraît incompréhensible et surtout peuvent priver certains développeurs de tout revenu du jour au lendemain.
Cette censure unilatérale, qui ne procède d’aucune règle écrite, pose en tout cas la question du pouvoir d’Apple et de l’absence de recours pour les producteurs de contenus.
A moins que la justice américaine n’ait prochainement à se prononcer sur la validité du Premier amendement pour les applications de l’AppStore.
Par ailleurs, cette nouvelle donne un relief particulier à l’annonce récente de vingt-quatre opérateurs de télécommunication et fabricants de smartphones qui ont décidé de s’allier pour créer une plateforme commune d’applications.
Cette annonce signe peut-être l’arrivée d’un concurrent crédible susceptible de contrebalancer l’hégémonie d’Apple…
Car cette affaire illustre parfaitement ce que craignent les défenseurs de la neutralité du net : que les politiques commerciales des grands groupes l’emportent sur la liberté d’informer et de s’informer.