Faut-il zapper Canal Plus ? En 2016, nombre d’abonnés ont répondu par l’affirmative. Quitte à rendre le score de la chaîne…historique : tout au long de l’année passée, celle-ci n’a jamais perdu autant d’abonnés à un rythme aussi soutenu. Les couacs malheureux de l’empire Bolloré ?
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Fin 2016, près de 500 000 abonnés en moins
Depuis que Bolloré a pris le pouvoir à Canal+ (@vivendi) en avril 2015, 800.000 abonnés, soit 13% du parc français, sont partis 😨
— Jérôme Lefilliâtre (@jlefilliatre) February 23, 2017
Près de 500 000 abonnés en un an. C’est le chiffre de la perte annoncée. Et 16,7 %, le taux de désabonnement atteint par Canal au bout d’un an tumultueux – de la nouvelle version décriée du Petit Journal aux morts du Zapping et du Grand Journal en passant par l’évolution dans la grille des programmes des Guignols de l’Info. En 2008, ce taux n’était que de 13 %. Si l’on compte les fidèles spectateurs de CanalSat, ils ne seraient plus désormais que 5.25 millions à être encore abonnés au bouquet crypté, soit 492 0000 de moins qu’en 2015. Ne serait-ce qu’au cours de l’automne, ils étaient déjà 135 000 à dire adieu à leur offre de confiance. Avec un recul du chiffre d’affaires de 7,4 % pour les chaînes Canal Plus, suivant une perte opérationnelle de 50 %, autant dire que la santé économique de ce côté-là du PAF ne prête pas à réjouissance.
La résiliation, un nouveau geste politique ?
Si le nombre d’abonnements engendré par la chaîne reste quant à lui inconnu, le président du directoire de Vivendi Arnaud de Puyfontaine ne passe pas pour autant son optimisme sous silence. « Nous avons construit de solides fondations pour nous permettre de croître. Nous sommes à un tournant » aurait-il déclaré lors d’une conférence, avant de promettre que « 2017 sera une année de croissance« . Avec un chiffre d’abonnement en baisse de 4.7 %, quid de l’efficacité de la « vraie logique d’entreprise » promue en septembre 2015 par l’homme d’affaires Vincent Bolloré ? En réaction à ce plan économique, la résiliation d’abonnement à Canal Plus, comme en témoignent les réseaux sociaux, est devenue, en 2016, un geste politique : l’attitude collective d’une audience face au virage entrepris par le « nouveau Canal« . En mai 2016, le businessman breton, aujourd’hui au centre d’une enquête pour manipulation de marché, l’affirmait à Challenges : « Je pense non seulement que Canal+ est sauvable, mais qu’il sera sauvé« . Une assertion qui, à l’heure actuelle, tient davantage du pronostic…
{"type":"Banniere-Basse"}