Dans 50 ans, l’histoire retiendra peut-être la Saint-Valentin de 2017, comme le jour où 17 frondeurs de la droite ont tenté de déchoir le roi, pas encore couronné, François Fillon. Ce n’est pas un remake de La Nuit des Longs Couteaux qui s’est joué dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 février mais […]
Dans 50 ans, l’histoire retiendra peut-être la Saint-Valentin de 2017, comme le jour où 17 frondeurs de la droite ont tenté de déchoir le roi, pas encore couronné, François Fillon. Ce n’est pas un remake de La Nuit des Longs Couteaux qui s’est joué dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 février mais presque.
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Il n’y a pas d’« alternative meilleure »
Selon Le Canard Enchaîné qui en fait le résumé, plusieurs parlementaires Républicains – à majorité sarkozystes mais avec des représentants de tous les « courants » – se sont réunis pour évoquer le retrait de l’ancien député de la Sarthe dans la course à l’Élysée. Le lendemain de cette nuit du 13, leur leader, Georges Fenech, a appelé son parti à se réunir en bureau politique, pour crever les abcès et éviter « une débâcle ». Mais, comme le rapporte le Canard, Fillon l’a renvoyé lui et les 16 impétrants, à leurs études. Il n’y a pas d’« alternative meilleure », a-t-il résumé.
Mais, à part l’éminence grise fillonesque, Bruno Retailleau, beaucoup, énormément, partagent l’avis de M. Fenech, sous couvert d’anonymat. « Nous sommes entrés dans une essoreuse, et nul ne sait comment en sortir », affirme l’un. « C’est la première fois en trente ans de vie politique que la situation me paraît sans issue », se désole un autre. « La campagne n’est plus tenable », résume Alain Marsaud, député et ancien magistrat.
Embourbé dans les affaires jusqu’au cou, la campagne de François Fillon est de plus en plus inaudible chaque jour. Il peine désormais à se déplacer sur le terrain, preuve en est les refus des responsables de Limoges et Clermont-Ferrand de l’accueillir cette semaine. La seule concession de M. Fillon aux détracteurs de son propre camp, est l’assurance qu’il va rencontrer Nicolas Sarkozy, aujourd’hui, pour déjeuner.
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