Avec « Je 2 société », la Bruxelloise Aly Bass s’impose comme l’une des meilleures rappeuses francophones actuelles.
Ça faisait un petit moment qu’on attendait de recevoir un tel parpaing (on avait, au départ, écrit “secousse” dans un accès de frilosité mal placé). Aly Bass envoie du lourd.
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Sur sa première mixtape, Je 2 société, la Bruxelloise de 25 ans signée chez Arista (Sony Music) déverse un rap hardcore à l’ego trip assumé, condensé ahurissant d’un seum provoqué par le sexisme inhérent au milieu du rap comme par une industrie musicale ayant au départ brisé plus que porté ses rêves.
Elevée dans un foyer turco-marocain, passée par l’Eurovision Junior, celle qui chantait se met à rapper à force de freestyler avec ses pairs et décide de jouer des coudes et des codes (de genres). “Ce soir j’ai pas envie de danser/Capuchée dans le fond du club/Je préfère les regarder twerker comme si j’avais une teub”, lâche-t-elle sur 97. Inspirée par le flow direct de Diam’s comme par les prods de la trap US, Aly admire Nekfeu “qui a su entraîner tous ses potes à sa suite sans laisser personne sur le carreau”.
Si elle aime aider, Aly ne veut pas devoir sa propre réussite aux rappeurs comme Damso et Hamza qu’elle connaît bien, mais à la seule force de son talent. Celle qui rêve de devenir un jour productrice continue donc de bosser d’arrache-pied sur son premier album qu’elle décrit comme “moins énervé”. Réponse en octobre.
Je 2 société (Arista/Sony Music)
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