Stephan Ernst a reconnu lors de son procès, mercredi 5 août, avoir tué en 2019 l’élu régional Walter Lübcke, un défenseur de la politique d’accueil des réfugiés.
Stephan Ernst, un néonazi dont le procès se déroulait ce mercredi 5 août au tribunal de grande instance de Francfort (Allemagne), a reconnu avoir tué Walter Lübcke, un élu régional défenseur de la politique d’accueil des réfugiés, en juin 2019, rapporte l’AFP. L’audience avait lieu dans le cadre de cette affaire, cet homme de 46 ans, ancien membre du parti néonazi NPD selon le Monde, étant suspecté d’avoir tué d’une balle dans la tête la victime. “J’ai tiré”, a-t-il dit ce mercredi.
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Comme le rappelle ce papier du quotidien du soir, Stephan Ernst avait déjà été condamné à six ans de détention pour avoir fait sauter une bombe devant un foyer de demandeurs d’asile, en 1993. Concernant le meurtre de Walter Lübcke, il a d’abord reconnu l’avoir tué, avant de changer de version et d’accuser Markus Hartmann, son complice présumé, accusé de l’avoir entraîné au tir, et ce avec l’arme utilisée pour abattre l’élu (sans pour autant être “au courant des plans réels” d’Ernst précise l’AFP).
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Un procès historique pour l’Allemagne
Stephan Ernst est par ailleurs accusé de « meurtre aggravé » et de « tentative de meurtre aggravé » à l’arme blanche. Il aurait attaqué un réfugié irakien en 2016. S’il a avoué le meurtre de Walter Lübcke aujourd’hui, il nie ces autres accusations.
Celui qui encourt la réclusion à perpétuité s’est exprimé devant le tribunal. “Je sais, ce que Hartmann et moi avons fait restera pour toujours inexcusable.” Et d’ajouter : “Personne ne devrait mourir parce qu’il a une autre opinion.”
Le meurtre de Walter Lübcke, en 2019, avait déclenché une prise de conscience nationale quant à la violence croissante de l’extrême droite dans le pays. C’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’un procès de ce genre a lieu en Allemagne.
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