Dimanche, malgré la montée des contestations en Algérie et en France, Abdelaziz Bouteflika a annoncé maintenir sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
Le président algérien, Adbelaziz Bouteflika, a annoncé dimanche 3 mars qu’il maintenait sa candidature aux élections présidentielles prévues le 18 avril. Il a néanmoins précisé, dans une lettre lue par son directeur de campagne à la télévision nationale, qu’il adopterait en cas de victoire, une « nouvelle constitution » et organiserait « une élection présidentielle anticipée » à laquelle il ne serait pas candidat.
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Appel à l’annulation de l’élection présidentielle
Quelques heures plus tard, des étudiants sont descendus dans la rue. Dans la nuit de dimanche à lundi, des centaines de manifestants se sont rassemblés à Alger et ailleurs pour protester contre cette annonce, appelant pour certains à l’annulation de l’élection présidentielle. Ce lundi, une manifestation a lieu à Constantine et les étudiants d’Alger ont répondu au boycott des cours de leur université. De nouvelles manifestations sont prévues vendredi 8 mars.
Bravo les jeunes 👍🇩🇿🙏 #Constantine #Alger pic.twitter.com/lK6pN41Ehc
— Khenfri Abir 🇩🇿⚖️🇵🇸 خنفري عبير ♍️🏊♀️🏋️♀️🦮 (@abir_khenfri) March 3, 2019
Des milliers de manifestants contre la candidature de Bouteflika
Dimanche, pour la deuxième semaine consécutive, des milliers de manifestants se sont réunis en Algérie afin de montrer leur mécontentement face à la candidature du président en place depuis 1999. En France, la diaspora algérienne s’est également réunie en masse afin de manifester son soutien à révolte des Algériens.
Les manifestants entonnent l’hymne national #algérien place de la République à Paris #Algérie #Bouteflika pic.twitter.com/DAXTSJkse4
— Sarah Boumghar (@sarahbmghr) March 3, 2019
Plus que la candidature de Bouteflika, c’est tout le système en place que dénoncent les Algériens. Transparence politique, lutte contre la corruption et amélioration des conditions sociales font parties des nombreuses revendications clamées par les foules. En majorité très jeunes, beaucoup de manifestants n’ont connu qu’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir et souhaitent désormais voir un renouveau politique s’installer en Algérie.
Un président totalement absent
Le 9 février, le Front de libération nationale (FLN) avait désigné Bouteflika comme candidat à la présidentielle pour un cinquième mandat consécutif, suscitant une vague de colère dans la société algérienne. Âgé de 82 ans, le président en place est très affaibli depuis qu’il a été frappé par un AVC depuis 2013.
Alors qu’il multiplie les séjours hospitaliers depuis plus de dix ans, il n’apparaît que très rarement en public. Dimanche, c’est par une lettre lue par son directeur de campagne, Abdelghani Zaalane, qu’Adbelaziz Bouteflika s’est exprimé. Le chef d’Etat est actuellement hospitalisé en Suisse et n’a pas encore annoncé la date de son retour.
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