Une journaliste tente d’effacer ses traces sur internet, de façon plus ludique qu’inquiète.
Alexandra Ranz n’est pas devenue invisible : dans son documentaire, on la voit tout le temps. Simple boutade pour dire que ce n’est pas avec ce tutorial grand public que la journaliste effacera toute trace de son passage sur le net.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Mais bon, elle essaie, rencontre, expérimente. Elle se désabonne, se déconnecte, interroge des résistants qui rêvent l’anonymat et tentent d’échapper à l’emprise du Big Brother numérique, alias Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon). Gafa vous regarde et sait tout sur vous.
Alexandra rase les murs, paie en liquide et utilise des alternatives clandestines de navigation ; en passant, elle fournit un mode d’emploi à tout hors-la-loi désireux d’échapper aux radars. Cependant, cela reste succinct. Le survol n’a comme enjeu que de faire réfléchir gentiment, suggérant au spectateur qu’il peut briser certaines de ses chaînes virtuelles s’il se donne du mal. Le vrai but du jeu n’est pas de se rebeller mais de distraire.
Un selfie aux chutes du Niagara
L’ensemble est émaillé d’animations amusantes et de la voix off de la reporter commentant ses expériences sur le mode journal intime. Le ton humoristique s’allie à une bougeotte permanente.
Alexandra fait le voyage à Berlin uniquement pour visiter le musée de la Stasi et interroger son directeur, ou au Canada pour recueillir deux ou trois phrases d’un prof de sociologie qui lui énonce des évidences orwelliennes. Ça ne l’empêche pas, sur sa route, de se faire un petit selfie aux chutes du Niagara. Inquiète, un peu, mais fun d’abord.
Comment je suis devenue invisible documentaire d’Alexandra Ranz. Lundi 28, 23 h 35, France 4
{"type":"Banniere-Basse"}