Alain Soral échappe de peu à la case prison. En octobre dernier, 6 mois de prison ferme avaient été requis par le parquet de Paris contre l’essayiste d’extrême droite pour des faits d’injures raciales, de menaces et de harcèlement qui auraient eu lieu en 2014 contre l’ex-mannequin Binti Bangoura. Une amende de 6 000 euros, et 5 000 euros […]
Alain Soral échappe de peu à la case prison. En octobre dernier, 6 mois de prison ferme avaient été requis par le parquet de Paris contre l’essayiste d’extrême droite pour des faits d’injures raciales, de menaces et de harcèlement qui auraient eu lieu en 2014 contre l’ex-mannequin Binti Bangoura.
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Une amende de 6 000 euros, et 5 000 euros de dommages et intérêts
Le Tribunal de grande instance de Paris s’est finalement prononcé, ce 29 novembre, pour une amende de 6 000 euros, et 5 000 euros de dommages et intérêts.
Binti Bangoura était entrée en contact avec Alain Soral en 2014 sur Facebook. Elle souhaitait alors proposer un texte à son site Egalité & Réconciliation. De fil en aiguille, il lui avait fait miroiter une carrière prometteuse grâce à sa fibre artistique.
Mais une ancienne maîtresse d’Alain Soral, Cheyenne C., s’immisce dans leur relation. Binti décide alors d’y mettre un terme par SMS. La réponse de Soral est immédiate, comme le rapporte Libération :
« Ce soir je pense que c’est le moment de te remettre à ta place. J’ai renoncé depuis longtemps à ton cul. Tu es le genre de fille qui n’a aucun pouvoir sur moi. Je ne suis pas très branché black… Ton destin est d’être un fantasme à vieux blanc juif pervers… Ceux qui flashent sur les grandes blacks fines à grosse bouche et petit cul ! Pas génial comme avenir ! Les Blancs prennent les Blacks pour des putes, ce qu’elles sont le plus souvent. Finalement il ne te reste de sûr que les juifs et les pédés, les pédés comme amis pour t’écouter chialer que ton destin c’est d’être une pute à juifs… C’est triste effectivement ! »
« Fais bien attention à ne pas aller trop loin, tu y laisserais des plumes »
Pendant plusieurs mois elle fait l’objet de ses insultes et menaces, parfois anonymes, des affidés de Soral : « Fais bien attention à ne pas aller trop loin, tu y laisserais des plumes. »
Elle tombe ensuite dans une grave dépression, et finit par porter plainte. Deux ans après, les séquelles sont encore là : elle est toujours suivie, et est hébergée dans une structure pour jeunes femmes vulnérables.
Ce mardi, le TGI a estimé qu’une partie des faits reprochés à Alain Soral n’ayant pas été authentifiés par un huissier ou une enquête de police, ils ne pouvaient être pris en compte. Les captures d’écran de textos et de mails n’ont pas suffi à étayer le harcèlement moral et les injures raciales dont elle a été la cible. En revanche, les faits de menace sont eux bien établis.
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