Au lendemain de l’attentat de Nice, de nombreux hommes politiques n’ont pas attendu longtemps avant de critiquer la politique de François Hollande et de reprendre le macabre événement à leur compte. Alain Juppé, candidat à la primaire à droite, a été parmi l’un des premiers à réagir au micro de RTL : “Si tous les moyens avaient été pris, […]
Au lendemain de l’attentat de Nice, de nombreux hommes politiques n’ont pas attendu longtemps avant de critiquer la politique de François Hollande et de reprendre le macabre événement à leur compte. Alain Juppé, candidat à la primaire à droite, a été parmi l’un des premiers à réagir au micro de RTL : « Si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu ».
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Après cette pique lancée au gouvernement socialiste, le maire de Bordeaux a voulu apporter une explication mardi 19 juillet lors d’une interview sur BFM TV : « Comment les choses se sont-elles exactement passées ? Votre collègue Jean-Pierre Elkabach me demande ‘Si tous les moyens avaient été pris, est-ce-que le drame aurait eu lieu’, et je réponds évidemment non, hein, c’est une évidence. »
Il ajoute qu’il ne veut pas « polémiquer », et que le gouvernement s’est en quelque sorte servi de lui comme d’un épouvantail : « Il s’agit de détourner le projecteur parce que le gouvernement a bien conscience que les Français ne lui font pas confiance ». Il réaffirme néanmoins sa position : « On peut faire plus et on peut faire mieux, et je persiste. (…) Je dis qu’il faut prendre d’avantage de moyens pour lutter contre le terrorisme. »
« Je ne suis pas en critiques ou en polémiques, je suis en propositions »
Alain Juppé profite alors de l’interview pour donner, comme sur RTL, plusieurs propositions pour lutter contre le terrorisme et empêcher de nouveaux attentats : « je ne suis pas en critiques ou en polémiques, je suis en propositions ».
Il annonce d’abord que parmi les mesures que le gouvernement devrait prendre, « le déploiement des forces de l’ordre sur le terrain » est une priorité. Le maire de Bordeaux reprend notamment une idée de son livre sorti en janvier, à savoir se servir des « réserves opérationnelles de la police, de la gendarmerie et des armées » pour soulager les personnes présentes sur le terrain.
Le candidat à la primaire à droite ajoute que « les systèmes de renseignement sont défaillants », comme le souligne notamment une enquête parlementaire dévoilée début juillet, qui préconise par exemple la création d’une agence nationale de renseignement pour une meilleure coordination. Alain Juppé propose enfin d’aggraver la sanction pénale, de construire plus de prisons et de lutter contre la radicalisation notamment dans les écoles, sur internet et dans les prisons, avec la création d’une police pénitentiaire.
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