Vendredi 27 janvier, Donald Trump signait un ordre interdisant l’entrée des ressortissants de sept pays musulmans sur le territoire. Une quinzaine de personnes se sont d’ores et déjà vues refuser l’embarquement vers les Etats-Unis. 200 personnes seraient concernées à travers le monde. Retour sur le décret Parmi les pays concernés par ce décret, la Syrie […]
Vendredi 27 janvier, Donald Trump signait un ordre interdisant l’entrée des ressortissants de sept pays musulmans sur le territoire. Une quinzaine de personnes se sont d’ores et déjà vues refuser l’embarquement vers les Etats-Unis. 200 personnes seraient concernées à travers le monde.
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Retour sur le décret
Parmi les pays concernés par ce décret, la Syrie est la première visée, avec une interdiction totale d’interdiction sur le territoire. Quant à l’Iran, l’Irak, le Yémen, la Somalie, le Soudan et la Libye, l’interdiction est fixée à 90 jours pour le moment. Ce décret contraint les compagnies aériennes à refuser l’embarquement aux passagers.
Dimanche, le secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus, a néanmoins annoncé plusieurs exceptions concernant les diplomates, les ambassadeurs ainsi que les membres de l’ONU et de l’OTAN. Les ressortissants des pays visés détenteurs d’un permis de résident permanent aux Etats-Unis pourront également continuer à se rendre en Amérique.
Air France se défend des accusations
A Paris, 15 ressortissants des pays « bannis » se sont vus refuser l’accès à leur avion. Pourtant, le porte-parole de la compagnie Air France a déclaré que « cela ne voulait pas dire qu’ils venaient forcément de ces pays ». Un communiqué rajoute : « Air France ne fait que se conformer aux règles internationales qui régissent le transport aérien, qu’elle est tenue de respecter ». Tous les passagers auraient été pris en charge, et des dispositions auraient été prises pour les ré-acheminer à leur point d’origine, aux frais de la compagnie. Personne ne serait donc techniquement parlant bloqué à Paris… Cet accompagnement s’applique aux clients ayant acheté des billets avant la publication du décret, qui sont alors prévenus par e-mail ou SMS des nouvelles règles.
Choses vues au départ pour NYC ????#MuslimBan pic.twitter.com/2OlCxiz97K
— Julia Vergely (@Julia_v) 29 janvier 2017
La compagnie a également démenti la véracité de la photo ayant circulé sur les réseaux sociaux dimanche, comportant une liste de quinze personnes affichées sur un panneau. Cet écran servirait en réalité à prévenir un passager en cas de traitement spécifique, tel qu’un surclassement ou un stand-by. Les passagers « interdits » aurait été « appelés à l’accueil ».
La compagnie juge inopportun d’envoyer aux Etats-Unis des voyageurs sachant qu’ils y seront refusés, d’autant plus qu’elle risque une amende en embarquant sciemment des passagers visés par une interdiction. Un marshall américain est d’ailleurs présent à Roissy – Charles-de-Gaulle pour veiller à l’application de ces règles.
Un jugement partagé par d’autres compagnies
Air France est loin d’être la seule compagnie concernée. On recense également pour le moment la compagnie néerlandaise KLM, la compagnie Swiss ainsi que EgyptAir.
Hamaseh Tayari, une étudiante iranienne qui devait rentrer chez elle à Glasgow suite à un séjour au Costa Rica en passant par New York, a dû modifier son voyage en raison d’un refus d’embarquement. Elle a déclaré à la BBC : « C’est une histoire de dingue, je ne pensais pas que cela puisse m’arriver ». Elle et son compagnon ont dû débourser plus de 3 000 euros pour un vol San José-Madrid. Une campagne de financement participatif a été lancée pour aider le jeune couple.
.@WomenForIndy gofundme reaches £2,600 target in 35 mins to help Glasgow vet Hamaseh Tayari, stranded by Trump’s ban, get home. wow! pic.twitter.com/Kuf2TzOCOS
— Gareth Quinn (@GarethBQuinn) 28 janvier 2017
Plusieurs manifestations importantes ont été organisées dans les aéroports américains.
????????????FLASH – Manifestation en cours à #Washington contre le décret #MuslimBan de l’administration #Trump. pic.twitter.com/5EmHAGJGUG
— Anthony Gonzalez (@AnthoGonzalez56) 29 janvier 2017
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