Interpellé sur des propos sexistes qu’il a pu tenir, le ministre raconte : « »Ma cheffe de cabinet me le fait remarquer régulièrement »…
Le mouvement « MeToo » et la libération de la parole des femmes touchent encore le monde politique. Dans un long portrait consacré à Gérald Darmanin dans la revue Charles, la journaliste Astrid de Villaines raconte :
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« En mai 2015, un collectif de femmes journalistes politiques publie dans Libération une tribune intitulée ‘Bas les pattes’, pour dénoncer le sexisme, dont elles sont victimes au quotidien dans leur métier. Parmi les citations ‘off’, celle-ci: ‘Une info, un apéro’. Tout le microcosme politique sait qu’elle est signée Gérald Darmanin ».
« Un dragueur lourd »
Le ministre de l’Action et des Comptes publics avait déjà été interpellé sur cette citation par Charline Vanhoenacker, le lendemain de la publication de cette tribune. Sur France Inter la chroniqueuse lui avait demandé : « pas d’apéro, pas d’info, c’est pas vous, hein, Monsieur Darmanin, les yeux dans les yeux ?« . « Non je suis plutôt de matin« , avait-il répondu, un peu gêné. « Ah ce n’est pas ce que j’avais entendu« , lui rétorquait Charline Vanhoenacker.
Dans le portrait de Charles, Gérald Darmanin revient sur l’expression et explique: « Je ne me souviens pas de cette phrase, mais, si je l’ai dite, c’est avec une journaliste avec qui je m’entendais très bien« . Mais lorsque Astrid de Villaines lui rappelle qu’il lui a déjà lancé « Ah ! Mais tu n’as pas mis tes talons aiguilles ? », il admet « Oui, c’était une phrase sexiste ».
« Ma cheffe de cabinet me le fait remarquer régulièrement »
Interrogée anonymement, une député confie à propos du ministre, « Il a besoin de séduire les femmes », alors qu’un parlementaire explique lui avoir déjà dit plusieurs fois: « Il faut que tu fasses attention… Tu es ministre ». Plusieurs femmes interrogées par la journaliste le définissent d’ailleurs comme un « dragueur lourd »….
« Le sexisme m’est étranger, mais après, comme tout le monde, culturellement, je suis marqué par la société et j’ai moi-même dû avoir des réflexions sexistes, raconte Gérald Darmanin, Ma cheffe de cabinet me le fait remarquer régulièrement ». Pas trop quand même on espère…
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