L’avocat de la famille a annoncé dans un tweet publié ce vendredi 10 juillet l’ouverture de cette évaluation médicale tandis que la famille d’Adama Traoré, décédé suite à une interpellation policière, lutte depuis 4 ans pour prouver que le décès de leur proche est dû à l’intervention des policiers.
« Les juges d’instruction ont décidé ce jour de procéder à une nouvelle expertise médicale confiée 4 médecins belges. #adamatraore » a tweeté Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille d’Adama Traoré, ce vendredi 10 juillet.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Affaire Adama Traore : les juges d'instruction ont décidé ce jour de procéder à une nouvelle expertise médicale confiée 4 médecins belges. #adamatraoré
— Yassine BOUZROU (@BOUZROU1) July 10, 2020
Selon FranceInfo, qui a eu accès à l’ordonnance rédigée par les juges, cette nouvelle expertise médicale a pour but de déterminer si Adama Traoré était « atteint de maladies ou pathologies au moment de sa mort, et si ces éventuelles pathologies ont pu contribuer à son décès ». Il s’agira également d’expliquer « l’hyperthermie relevée sur son corps deux heures après son décès, et dire quelle est la cause du ‘syndrome asphyxique’ constaté lors des autopsies. » précise le média.
>> A lire aussi : Assa Traoré : “Les policiers ont légitimé une violence qui n’est pas légitime”
Des rapports médicaux contradictoires
Adama Traoré, devenu l’un des symboles de la lutte contre les violences policières et le racisme, a perdu la vie le 27 juillet 2016, après une interpellation policière menée dans le Val d’Oise, en région parisienne. Depuis quatre ans, les proches du jeune homme mènent un combat sans relâche pour prouver que le plaquage ventral opéré par les gendarmes est à l’origine de sa mort. Ce que les trois membres des forces de l’ordre mis en cause, nient.
Depuis le début de l’affaire, plusieurs enquêtes médicales ont ainsi été menées pour déterminer les causes du décès du jeune homme. Si en décembre 2018, les investigations étaient closes, la commande d’un nouveau rapport médical par la famille d’Adama Traoré, dont les conclusions contestaient celles des expertises passées, a permis de rouvrir l’enquête en mars 2019. Tandis que plusieurs expertises ordonnées par la justice ont présenté les antécédents médicaux d’Adama Traoré comme facteurs expliquant son décès, celles des médecins désignés par la famille ont mis en cause le plaquage ventral effectué par les gendarmes, pour expliquer sa mort.
La lutte pour déterminer les circonstances troubles du décès d’Adama Traoré est donc toujours en cours, entre les gendarmes d’un côté et la famille du jeune homme de l’autre. En mai dernier, ses proches contestaient la version d’un témoin, chez qui se serait réfugié le jeune homme après son interpellation. Cette nouvelle expertise médicale devrait ainsi prolonger l’affaire.
>> A lire aussi : Violences policières : “Ce que dit Camélia Jordana est évident, c’est l’étonnement qu’elle rencontre qui est étonnant”
{"type":"Banniere-Basse"}