Jean-Michel Prêtre avait affirmé que la manifestante n’avait “pas été touchée par les forces de sécurité”, avant de revenir sur ses propos. Il avait également confié les investigations à la Sûreté départementale, laquelle était pourtant directement impliquée dans l’opération de maintien de l’ordre ce jour-là.
Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice mis en cause dans sa gestion de l’affaire Geneviève Legay, a été nommé avocat général près de la cour d’appel de Lyon, a appris l’AFP via un décret paru mercredi 10 octobre au Journal officiel. Ainsi, il passe de procureur à avocat général – une mutation synonyme de rétrogradation, étant donné qu’il sera désormais sous les ordres du procureur général.
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L’homme avait été très critiqué par rapport à sa gestion de l’enquête sur les violences subies par Geneviève Legay. Alors que cette manifestante de 73 ans avait été blessée lors d’une charge de police durant un rassemblement interdit de Gilets Jaunes, à Nice, au mois de mars, Jean-Michel Prêtre avait dans un premier temps affirmé que la militante d’Attac n’avait “pas été touchée par les forces de sécurité”.
Le Monde avait finalement révélé que le procureur de Nice avait fini par revenir sur ses propos, indiquant auprès de sa hiérarchie qu’il “n’avait pas voulu mettre le chef de l’Etat dans l’embarras ‘avec des divergences trop importantes’ entre les versions”. Le président français avait en effet affirmé dans Nice Matin que Geneviève Legay “n’[avait] pas été en contact avec les forces de l’ordre”. La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait elle rétorqué que niveau communication, aucune instruction n’avait été donnée au procureur.
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L’affaire dépaysée à Lyon
Jean-Michel Prêtre était également mis en cause du fait d’un autre aspect de l’affaire : dans un premier temps, il avait en effet confié l’enquête sur ces violences à la Sûreté départementale, “service pourtant directement impliqué dans l’opération de maintien de l’ordre le jour des faits”, rappelle l’AFP. Le 10 juillet dernier, la Cour de cassation avait décidé de dépayser l’affaire au tribunal de grande instance de Lyon.
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