Un obstacle majeur pourrait bien entraver le chemin de la présidentielle de 2017 de Nicolas Sarkozy : la justice a validé jeudi 7 mai les écoutes. L’ex-chef d’Etat est désormais mis en examen pour corruption et trafic d’influence. Ses proches dénoncent une justice qui cherche à lui “mettre des bâtons dans les roues”.
La cour d’appel de Paris a validé jeudi les écoutes qui valent à Nicolas Sarkozy une mise en examen pour corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel. Une décision dont l’ex-président avait mis en doute l’impartialité politique. Les requêtes examinées, l’enquête va donc pouvoir reprendre, avec le risque d’un renvoi en correctionnelle. Un obstacle pour celui qui envisage de briguer un nouveau mandat en 2017.
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Tandis qu’il est en attente d’une décision de justice concernant la possibilité d’utiliser ses agendas présidentiels dans plusieurs affaires (Tapie, Karachi), Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir cherché, via son avocat Me Thierry Herzog, à influencer le magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert, afin qu’il le renseigne sur le sens de la décision le concernant dans l’affaire Liliane Bettencourt. Et ce en échange d’une aide afin d’obtenir un poste à Monaco pour Gilbert Azibert.
Nicolas Sarkozy a donc été mis en examen en juillet 2014 pour corruption active, trafic d’influence et recel de violation du secret professionnel. Il encourt jusqu’à dix de prison. Me Thierry Herzog et M. Azibert avaient aussi été mis en examen auparavant.
« Cette affaire fera pschitt »
Nicolas Sarkozy n’a pour le moment pas commenté la décision de justice, mais a laissé sa garde rapprochée monter au front. Nadine Morano a immédiatement dénoncé, via son compte Twitter, la “meute aux trousses » de l’ex-chef de l’Etat et “qui s’acharne à le faire trébucher”.
« C’est un nouvel épisode d’une certaine instrumentalisation de la justice qui a lieu », a réagi sur BFMTV Sébastien Huyghe. “Cette affaire fera pschitt comme toutes les affaires ont fait pschiit », assure le porte-parole de l’UMP. Avant de terminer… « L’alternance est en marche et personne ne l’arrêtera ».
Le député UMP Daniel Fasquelle a déclaré sur BFMTV que « Nicolas Sarkozy ne doit pas être mieux traité que n’importe quel citoyen français, mais il ne doit pas être moins bien traité ». Ce proche de l’ancien chef de l’Etat « souhaite que la Cour de cassation remette en cause ces écoutes, ce sera une façon de protéger l’ensemble des citoyens français. » Et conclut en allant jusqu’à dénoncer « une vraie menace pour les libertés publiques ».
La gauche n’a pour le moment pas souhaité réagir, l’entourage de Bruno Le Maire et d’Alain Juppé restent aussi silencieux.
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