Un rapport d’enquête de la police scientifique démontre que les enregistrements dévoilés par Mediapart dans l’affaire Benalla n’ont pas été montés.
C’est une annonce qui fera taire les rumeurs. Mercredi 27 mars, Mediapart a expliqué sur son site internet que la police scientifique leur avait fourni une expertise d’une vingtaine de pages qui « confirme l’absence totale de montage » dans les enregistrements audio-phoniques entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, diffusée fin janvier. Réalisés en juillet 2018, les deux hommes y évoquent entre autres un contrat de sécurité avec un oligarque russe.
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Sur le site du pureplayer, on peut lire que le rapport « privilégie la piste d’un enregistrement par un dictaphone ou un smartphone » et non celle d’une « sonorisation d’appartement ». Selon le site d’investigation, certaines conclusions de cette expertise restent partielles car « la durée de la conversation était trop courte pour être exploitée ».
« Aucune trace de montage »
« Aucune trace de montage n’a été décelée à l’intérieur des fichiers audio », peut-on lire dans le rapport de la police scientifique, qui précise : « Ni l’observation du spectrogramme, ni l’écoute critique ne mettent en évidence de vraies ruptures de continuité qui pourraient signaler un montage. » De plus, « aucune incohérence grammaticale, ni discontinuité dans le fil des dialogues n’est repérable », notent les experts.
Vincent Crase et Alexandre Benalla se sont rencontrés le 26 juillet 2018, alors qu’ils étaient tous les deux mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rencontrer. À la demande des juges d’instruction, ces enregistrements (au nombre de sept) ont depuis été remis par Mediapart entre les mains de la justice.
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