Après quatre jours d’un incroyable silence dans l’affaire Benalla, Emmanuel Macron a officieusement pris la parole dimanche soir au cours d’une réunion de crise à l’Élysée. Une tactique de communication qui laisse perplexe.
Mais où est donc était passé Emmanuel Macron ? Après quatre jours d’un silence interrogatoire, le président de la République a pris la parole dans l’affaire Benalla selon Le Monde. Une affaire qui, jour après jour, prend les allures d’une véritable affaire d’Etat.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Après 4 jours de crise, un silence, des réunions, encore des réunions, une réorganisation au palais, toujours des réunions, un déjeuner secret… Macron sort enfin du silence pour dire que c’est « inacceptable ». Pas mal.
— Laïreche Rachid (@RachidLaireche) July 22, 2018
Macron se veut ferme
« Il n’y a pas eu et il n’y aura pas d’impunité. » C’est en substance la conclusion qui est apparue au cours d’une réunion de crise qui s’est déroulée dimanche soir à l’Élysée selon Le Monde et aussi le message que le chef de l’État veut transmettre.
Tout de même, dimanche, cinq personnes ont été mises en examen et une information judiciaire a été ouverte et transmise à un juge d’instruction. Il s’agit d’Alexandre Benalla, de Vincent Crase et des trois fonctionnaires de la préfecture de police de Paris suspectés d’avoir transmis des images de vidéosurveillance à M. Benalla.
Dans la soirée de dimanche, Emmanuel Macron a convié le Premier ministre, le ministre de l’intérieur, le porte-parole du gouvernement et le secrétaire d’Etat aux relatons avec le Parlement pour tenter de déminer le terrain.
Des « fuites » soigneusement orchestrées
Selon les indiscrétions relevées par Le Monde, le président a clairement condamné le « comportement choquant et inacceptable » de M. Benalla. Il a rappelé qu’il n’y avait d’ »impunité » pour personne, pour des faits jugés « inacceptables », et que trois enquêtes étaient en cours (judiciaire, parlementaire et administrative).
Le président, muet officiellement même si toutes lesdites indiscrétions ont soigneusement été orchestrées par lui-même, ne s’interdit pas de parler directement. Il le fera « quand il jugera bon de le faire ».
En attendant, M. Benalla, ancien responsable de la sécurité du président a été mis en examen des chefs de « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité temporaire de travail », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique », « port et complicité de port prohibé et sans droit d’insignes réglementés par l’autorité publique », « recel de violation du secret professionnel » et « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection ».
{"type":"Banniere-Basse"}