Verdict ce vendredi 9 décembre. Deux jeunes femmes accusées d’homosexualité, un crime au Maroc, attendent leur sentence à l’issue d’un procès qui illustre “l’homophobie d’Etat“, selon les défenseurs des libertés individuelles du pays. 9 décembre : Verdict du procès des deux adolescentes poursuivies pour homosexualité10 décembre : Journée mondiale des droits humains https://t.co/OSRWs61XGl — M.A.L.I […]
Verdict ce vendredi 9 décembre. Deux jeunes femmes accusées d’homosexualité, un crime au Maroc, attendent leur sentence à l’issue d’un procès qui illustre « l’homophobie d’Etat« , selon les défenseurs des libertés individuelles du pays.
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L’une a 16 ans, l’autre est bientôt majeure. Toutes les deux se sont retrouvées devant le tribunal pour homosexualité. Si le cas s’ajoute à la longue liste des procès d’homosexuels, c’est la première fois que des mineures sont jugées. Au Maroc, l’article 489 du code pénal criminalise les relations sexuelles entre individus du même sexe. Le « coupable » risque jusqu’à trois ans de prison ferme et une amende de 1 200 dirhams (112 euros).
Les deux mineures ont dû être dénoncées par leur tante, par peur de représailles, après qu’un voisin les a filmées en train de s’embrasser sur un toit de Marrakech. Emprisonnées une semaine, elles ont d’abord été remises en liberté provisoire à quelques jours de la COP22. Pas question d’écorner l’image du Maroc… Mais dès la conférence sur le climat terminée, le procès a repris. Pour la militante féministe Ibtissame Lachgar, dirigeante du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles, la législation marocaine est « rétrograde et haineuse » et instaure de fait une « homophobie d’Etat« .
Répression sociale
Au Maroc, gays et lesbiennes subissent une pression invisible de la société, conservatrice, attachée à la tradition et aux valeurs de la famille et du patriarcat.
« La société n’est pas tolérante. Elle ne voit aucune limite entre les libertés individuelles et le sacré. Avant d’être criminalisée par la justice, l’homosexualité l’est par la société elle-même », explique Omar Arbib, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme, à Libération.
Pouvoir vivre son homosexualité librement dépend aussi bien souvent du milieu social : « Les personnes qui pâtissent de l’homophobie sont surtout issues de la classe populaire, soutient le collectif Aswat, qui milite pour la défense des minorités sexuelles. C’est là où il faut faire preuve de plus de résistance, vivre de façon alternative et cachée. » Aujourd’hui, personne ne croit vraiment à la dépénalisation. Le thème de l’homosexualité reste le grand absent des combats de la société civile marocaine.
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