14% des sans-abri ont suivi des études supérieures et 10% sont diplômés. Ce sont les conclusions d’un recensement mené par l’Insee et l’Institut national d’études démographiques (INED) en janvier et février 2012 dans les centres d’hébergement, les hôtels, les centres maternels, les lieux de distribution des repas, les banques alimentaires. Pour les deux auteurs de […]
14% des sans-abri ont suivi des études supérieures et 10% sont diplômés. Ce sont les conclusions d’un recensement mené par l’Insee et l’Institut national d’études démographiques (INED) en janvier et février 2012 dans les centres d’hébergement, les hôtels, les centres maternels, les lieux de distribution des repas, les banques alimentaires.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Pour les deux auteurs de l’étude, le démographe Philippe Cordazzo et le sociologue Nicolas Sembel, « le phénomène de déclassement s’étend et le diplôme ne protège plus de la précarité ».
Un quart des SDF interrogés avait un emploi au moment de l’enquête
Les sans-abri ayant suivi leurs études à l’étranger (5%) sont plus fréquemment en couple ou en famille et donc logés à l’hôtel. Parmi eux, on compte 47% de femmes. Leur déclassement résulte généralement de leur départ de leur pays.
Quant aux personnes françaises ou francophones nés à l’étranger qui ont fait leurs études en France, il s’agit en majorité d’hommes entre 30 et 49 ans, parisiens et issus de milieux défavorisés.
Dans 20% des cas de personnes diplômées en France, le non-logement découle d’une séparation avec un conjoint. Dans 10% des cas, de la perte d’un emploi et dans 9% de l’incapacité de payer un loyer.
Plus surprenant : un quart des SDF avait, au moment de l’enquête, un emploi. « Ce n’est pas négligeable et cela corrige sensiblement la figure classique du SDF très éloigné de l’employabilité » comment les deux auteurs.
Concernant la précarité étudiante, ils estiment qu’il s’agit d’un « phénomène mal connu dont il est difficile de mesure l’ampleur, probablement sous-estimée« . 6% des SDF diplômés auraient été à la rue au cours de leurs études. Un chiffre qui s’élève à 31% pour ceux ayant échoué à obtenir leur diplôme.
{"type":"Banniere-Basse"}