Après la scandaleuse affaire et le film scandaleux, voici le film censuré qui fait scandale. Sorti en mai 2014 en France, Welcome to New York s’apprête à sortir aux Etats-Unis le 27 mars. Problème : Abel Ferrara appelle au boycott de son propre film. En cause : la censure d’IFC Films, le distributeur américain. En effet, le […]
Après la scandaleuse affaire et le film scandaleux, voici le film censuré qui fait scandale. Sorti en mai 2014 en France, Welcome to New York s’apprête à sortir aux Etats-Unis le 27 mars. Problème : Abel Ferrara appelle au boycott de son propre film. En cause : la censure d’IFC Films, le distributeur américain. En effet, le film, centré sur la personnalité sulfureuse de DSK, serait raccourci de 17 minutes de scènes de sexe, y compris la scène orgiaque d’ouverture. Dans la version US, le viol de la femme de chambre deviendrait un flashback, une sorte de rêve que ferait elle-même la jeune femme. Selon le réalisateur, cette version américaine plus soft dénature son propos. Deux version, deux trailers.
La version française bien plus crue.
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« Mon film dit «la violence faite aux femmes n’est pas une option», leur film dit «c’est un homme innocent harcelé par la NYPD»« , confie-t-il à Page Six. Fou de rage, Ferrara avait menacé de faire exploser le centre d’IFC en septembre dernier. Menaces métaphoriques selon lui. Il souhaite en tout cas attaquer en justice IFC pour ne pas l’avoir consulté pour le final cut, et en appelle même au premier amendement américain.
IFC Films semble pourtant être dans son bon droit. Le film du réalisateur a écopé d’une interdiction aux moins de 17 ans, mais Abel Ferrara alors refusé de monter une nouvelle version. Comme le confirme Vincent Maraval de Wild Bunch, le distributeur français, à Indiewire, les distributeurs américain pouvaient donc légalement modifier le montage:
« Le contrat de Ferrara stipulait que si son film écopait d’une interdiction au moins de 17 ans, il perdrait le final cut. Il a accepté cette condition dans le but d’avoir un budget plus conséquent que le premier établi pour financer le film. Nous avons vendu ce droit à IFC en contrepartie du budget, et leur avons aussi permis de vendre le film à une chaine de télé pour rentrer dans leurs frais ». »
En conflit depuis l’année dernière avec le distributeur américain, Abel Ferrara a enchainé les propos incendiaires à propos de ses distributeurs. Comme en mai 2014, au festival de Cannes, où il déclarait :
«J’emmerde IFC, j’emmerde la commission ! Tous les cinéastes qui valent encore quelque chose devraient aller brûler tout ce cirque. Je m’adresse à mes frères et mes sœurs cinéastes : ne faites pas confiance à ces punks ! Ne laissez pas Arianna Bocco ni Jonathan Sehring (ndlr : les grands noms d’IFC Films), ni les milliers de personnes dans leur genre se présenter comme des amis dans le monde du film indépendant. Ils se foutent des films et des gens qui les font. »
“Mon film dit : la violence faite aux femmes n’est pas une option. Leur film dit ‘c’est un homme innocent harcelé par la NYPD’ ”, confie-t-il à Page Six. Fou de rage, Ferrara avait menacé de faire exploser le centre d’IFC en septembre dernier. Menaces métaphoriques selon lui. Plus sérieusement, il souhaite attaquer en justice IFC pour ne pas l’avoir consulté pour le final cut et en appelle même au premier amendement américain.
Cependant, IFC Films serait dans son bon droit, selon Vincent Maraval de Wild Bunch, le distributeur français, qui confie à Indiewire :
“Le contrat de Ferrara stipulait que si son film écopait d’une interdiction au moins de 17 ans, il perdrait le final cut. Il a accepté cette condition dans le but d’avoir un budget plus conséquent que le premier établi pour financer le film. Nous avons vendu ce droit à IFC en contrepartie du budget, et leur avons aussi permis de vendre le film à une chaine de télé pour rentrer dans leurs frais.”
Selon IFC, les différentes menaces du réalisateur ne seraient qu’un moyen pour lui de faire le buzz. En conflit depuis l’année dernière avec le distributeur américain, Abel Ferrara a enchaîné les propos incendiaires à propos de ses distributeurs. Comme en mai 2014, au festival de Cannes, où il déclarait :
“J’emmerde IFC, j’emmerde la commission ! Tous les cinéastes qui valent encore quelque chose devraient aller brûler tout ce cirque. Je m’adresse à mes frères et mes sœurs cinéastes : ne faites pas confiance à ces punks ! Ne laissez pas Arianna Bocco ni Jonathan Sehring (ndlr : les grands noms d’IFC Films), ni les milliers de personnes dans leur genre se présenter comme des amis dans le monde du film indépendant. Ils se foutent des films et des gens qui les font.”
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