Abdelhamid Abaaoud a trouvé la mort lors de l’assaut de la police à Saint-Denis. Démentie hier par les autorités et la presse française, l’information appuyée par le « Washington Post » était juste.
Le parquet de Paris a fait savoir jeudi 19 novembre que le corps du jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, qui avait rejoint les rangs de l’Etat islamique au début de 2013, avait été « formellement identifié comme ayant été tué au cours de l’assaut », mené à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par le RAID et la BRI mercredi matin. L’assaut visait à capturer Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats du 13 novembre qui ont causé la mort de 132 personnes, selon le dernier bilan.
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Au moins deux terroristes ont trouvé la mort lors de l’opération et huit autres ont été placés en garde à vue. Lors de son point presse mercredi soir, le procureur de la République François Molins avait affirmé qui ni Abdelhamid Abaaoud ni Salah Abdelsam ne faisaient partie des gardés à vue. L’incertitude régnait toutefois sur l’identité de la seconde victime de l’assaut. La première étant une femme qui s’est fait exploser – une première sur le sol européen.
Un « corps criblé d’impacts » et inidentifiable
M. Molins a fait état d’au moins deux morts parmi les occupants de l’appartement – deux appartements étaient visés, mais le second était vide – : un « corps criblé d’impacts », impossible à identifier pour l’instant, et une personne qui s’est fait exploser à l’arrivée des policiers d’élite, vraisemblablement celui d’une femme, « mais ce point devrait cependant être vérifié par l’examen des corps », a-t-il précisé. Au moins 5 000 cartouches ont été tirées par les forces de polices lors de l’opération.
Pourtant le Washington Post, dans un article publié mercredi soir, cite deux sources officielles qui soutiennent qu’Abdelhamid Abaaoud a été tué lors de l’assaut. Selon le célèbre quotidien américain, ces deux sources officielles européennes, qui « ont suivi le dossier de près », ont reçu l’information selon laquelle Abaaoud faisait bien partie des victimes de l’opération de Saint-Denis.
Le « Wall Street Journal » s’était trompé sur l’attaque du Stade de France
Le Washington Post avait donc raison dès hier soir. Un autre média américain, le Wall Street Journal, avait apporté plusieurs informations concernant l’attaque des terroristes aux abords du Stade de France, qui pour beaucoup se sont révélées erronées – comme le fait que les terroristes avaient en leur possession des tickets pour entrer dans le stade.
Selon François Molins, les enquêteurs avaient recueilli lundi un témoignage « faisant état de la présence d’Abaaoud sur le territoire français. » Ce témoignage, « qui a fait l’objet de nombreuses vérifications téléphoniques et bancaires », a abouti à l’assaut deux jours plus tard. Et « tout laisse à penser que (…) ce commando pouvait passer à l’acte », a ajouté le procureur.
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