La proposition de loi portée par le Parti socialiste et soutenue par toute la gauche et le RN s’est heurtée à une forte opposition de la majorité présidentielle et des Républicains. Pour un résultat extrêmement serré, avec 183 voix pour et 184 contre.
Il n’y aura pas de repas à 1 euro pour tous·tes les étudiant·es, et tout s’est joué à une petite voix dans l’hémicycle. Ce jeudi 9 février, l’Assemblée nationale a effectivement rejeté une proposition de loi à cet effet à 183 voix pour et 184 contre, alors que ce tarif est aujourd’hui réservé aux boursiers·ères.
Le texte, porté par la députée socialiste Fatiha Keloua-Hachi, a reçu le soutien de toute la gauche, et de la NUPES notamment, ainsi que celui du Rassemblement national. C’est la majorité présidentielle, avec le soutien de députés Les Républicains, hostiles à cette réforme, qui ont fait pencher la balance.
Des idées divergentes
La députée Fatiha Keloua-Hachi (PS) s’est dite “déçue” : “à une voix près, le repas universel à 1 euro était inscrit dans la loi, mais c’est surtout les étudiants qui vont être déçus aujourd’hui”. Sur Twitter, le président du groupe socialiste Boris Vallaud a également exprimé sa déception : “Les députés Renaissance et LR ont rejeté notre proposition pour […] le repas à 1 euro pour tous les étudiants. Pour que tous les étudiants puissent manger à leur faim. Le combat continue.”
La majorité présidentielle se justifie en dénonçant une mesure trop coûteuse et inégalitaire. Le député Renaissance Sylvain Maillard a notamment déclaré : “Grâce à vous, les enfants de votre ami Bernard Arnault pourront aller au Crous et ne payer qu’un euro.” Pour rappel, le repas à 1 euro avait provisoirement été rendu accessible à tous·tes les étudiant·es pendant la crise du Covid-19, en 2021.