L’ambiance, à l’image des affrontements survenus sur la place de la République de Paris, était tendue hier dans toute la France. Sur ce lieu symbolique de la révolte populaire, il étaient près de 5 000 selon les organisateurs (2 300 selon la police) à exprimer leur colère après l’agression dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois, lors d’une interpellation, le 2 février dernier.
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Des affrontements violents
Des affrontements ont eu lieu entre la police et les manifestants. Malgré la présence de plusieurs personnalités (Lilian Thuram ou le rappeur Mokobé), il y avait beaucoup de tensions.
Peu après 15 heures, les premiers slogans se sont fait entendre : « On n’oublie pas, on pardonne pas ! », « Police partout, justice nulle part », « C’est l’impunité et l’injustice, alors désarmons la police ! ». Une banderole barrée de l’inscription « De Zyed et Bouna à Théo et Adama, à bas le racisme et la violence d’État », a également été déployée.
Plusieurs associations étaient représentées : SOS Racisme, Cran, Ligue des droits de l’Homme, Mrap, Egam…), des syndicats (CFDT, CGT, FSU) et des organisations lycéennes et étudiantes (Fidl, Unef, UNL, Fage, La Fabrique). Le Syndicat de la Magistrature s’y est également associé. Plusieurs élus, ont également souhaité participer à la manifestation, à l’image du député écologiste Noël Mamère ou encore Jean-Luc Mélenchon.
« L’affaire Théo n’est pas qu’un fait divers »
« L’affaire Théo n’est pas qu’un fait divers, c’est un problème structurel de violences policières que la France doit avoir la maturité de traiter », a déclaré à l’AFP le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. Le dirigeant associatif s’est dit « déçu » de la réunion à laquelle les associations antiracistes étaient conviées lundi à Matignon.
D’autres manifestations ont réuni environ 350 personnes à Rennes – où 4 manifestants ont été interpellés selon un journaliste de l’AFP – 250 à Nice, 230 au Mans, 200 à Poitiers, 150 à Montpellier, 150 à Dijon où des incidents ont également eu lieu. Ils étaient également 150 à Nantes et Angers, une centaine à La Rochelle et Amiens, 80 à Avignon.
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