Depuis trois numéros déjà, “Tempura explore” en beauté la culture japonaise et accorde pour cette quatrième édition une place de choix à la mystique de l’archipel.
Dans la famille des beaux magazines que l’on prend autant de plaisir à lire avidement qu’à feuilleter avec des étoiles dans les yeux, Tempura occupe une place de choix (aux côtés de XXI, America, Zadig, La Revue dessinée ou encore Légende). Le quatrième numéro du nouveau trimestriel, sur les cultures du Japon, vient justement de sortir, et c’est une nourriture aussi visuelle que spirituelle. Son dossier principal, de 70 pages (sur 164), est consacré aux croyances japonaises.
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Alors que la philosophie Kaizen fait des émules jusque sur le compte Instagram de Cristiano Ronaldo, Tempura va au-delà des clichés et documente au plus près la diversité des cultures et des mentalités de l’archipel : des animistes aïnous à l’incroyable phénomène des pop-idoles, ces jeunes filles qui drainent les foules et sont érigées en véritables déesses vénérées par leurs fans.
Une immersion tumultueuse, reflet de nos âmes
Celles-ci en disent long sur l’état de la société japonaise – et sans doute au-delà : “Les pop-idoles ont pour fonction sociale d’accompagner la crise et d’aider les gens à faire le deuil de leurs espoirs : à défaut de s’en sortir, ils pourront serrer la main d’une idole pleine d’amour”, lit-on dans le reportage de la journaliste Johann Fleuri.
Sous l’effet du contexte socio-économique actuel, on apprend plus loin que la secte Aum, dont l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo avait fait treize morts en 1995, semble connaître un second souffle. Un portfolio donne à voir l’un des plus grands festivals du feu au Japon, qui culmine avec un combat autour d’un sanctuaire : le rituel shinto du festival Dosojin. Une immersion tumultueuse, reflet de nos âmes intranquilles, qui retiendra forcément l’attention des nippophiles.
Tempura 164 p., 15 €, en kiosque et librairie
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