Alors que le prochain film de Sasha Baron Cohen (dans lequel il joue un fashionisto autrichien hystérique) est d’ores et déjà interdit aux moins de 17 ans, la polémique enfle concernant le film I love you Phillip Morris, qui met un scène un Jim Carrey amoureux d’Ewan Mc Gregor.
Jugé potentiellement choquant pour les moins de 17 ans, Bruno, le prochain essai de Sacha Baron Cohen aka Borat, pourrait bien se voir interdit aux jeunes dans les cinémas américains. Il s’agit là de la très sérieuse décision de la Motion Picture Association of America (MPAA) qui regroupe les six principaux studios américains et assure la classification des films. Outre-Atlantique, la nouvelle fait se dresser certains médias prompts à rappeler la légère homophobie de l’organisation. Blackboulé à cause d’une scène trop explicite de sexe homo, le film devrait retrouver les salles de montage afin de subir quelques changements pour être de nouveau examiné par la MPAA.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Trop explicite » aussi I love You Phillip Morris qui réunit Jim Carrey et Ewan Mc Gregor et retrace l’histoire vraie de Steven Russel, un père de famille envoyé en prison au Texas qui tombe follement amoureux de son codétenu. « La représentation de l’activité sexuelle dépasse tout ce que j’ai vu dans un film mainstream avec une célébrité grand public » déclarait alors Lewis Tice, directeur marketing du distributeur TLA. Variety, bible de l’industrie du spectacle outre-Atlantique, allant même jusqu’à écrire que les fans de Jim Carrey « risquent la crise cardiaque ».
Un choix artistique qui semble rebuter les distributeurs inquiets de ne pas rentrer dans leur frais. Alors que la période Bush avait été propice à des films plutôt progressistes, l’arrivée de Barack Obama au pouvoir ne semble pas confirmer la tendance. Les Etats-Unis viennent pourtant de ratifier la déclaration sur les droits homosexuels adoptée par 66 pays et jusqu’à présent ignorée par W. Nonobstant, et même après Milk, la représentation de l’homosexualité semble toujours embarasser. Au centre du malaise, les scènes de sexe. En effet, pour Didier Roth-Bettoni auteur de l’encyclopédique L’homosexualité au cinéma (La Musardine), « On peut parler d’homosexualité dans le cinéma, mais il y a un angle aveugle : la sexualité. La question sexuelle dans l’homosexualité est difficile à envisager dans le cinéma américain, il y a un blocage. En France, cela pose moins de problème, il y a une puribonderie moindre. » Dans l’hexagone, le film sera distribué et produit par la société de Luc Besson : Europa Corp.
{"type":"Banniere-Basse"}