L’archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, a relevé de ses fonctions le Père Hervé Benoît, vendredi 27 novembre. Le prêtre sanctionné avait écrit une tribune sur le site Riposte catholique, où il comparait les victimes du Bataclan à leurs bourreaux, en les qualifiant de “frères siamois”. Hervé Benoît y écrivait également que “l’horreur,” la vraie”, […]
L’archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, a relevé de ses fonctions le Père Hervé Benoît, vendredi 27 novembre. Le prêtre sanctionné avait écrit une tribune sur le site Riposte catholique, où il comparait les victimes du Bataclan à leurs bourreaux, en les qualifiant de « frères siamois ». Hervé Benoît y écrivait également que « l’horreur, » la vraie », c’était les 600 avortements qui avaient eu lieu en France le même jour.
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« A la suite de la publication d’une tribune signée par le Père Hervé Benoît, et après avoir pris le temps de le rencontrer et de l’écouter, j’ai décidé (…) de le relever de ses différentes charges pastorales dans le diocèse de Lyon », annonce vendredi le cardinal dans un communiqué et sur Twitter.
Je demande au P. Benoît de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion.
— CardBarbarin (@CardBarbarin) 27 Novembre 2015
L’archevêque Philippe Barbarin s’était déjà dit « consterné » par la tribune du Père Hervé Benoit. Il présidait, lundi 23 novembre, les funérailles de Caroline Prénat décédée au Bataclan. A la sortie de l’église, il avait qualifié le texte du Père Benoit comme étant « très blessant pour nous tous », avant d’affirmer que ce n’était « pas possible d’écrire cela« .
Une pétition pour demander la destitution du prêtre a recueilli plus de 41 000 signatures, dénonçant ainsi la violence de cette tribune, dont voici un extrait :
« Regardez les photos des spectateurs quelques instants avant le drame. Ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique, « jeunes, festifs, ouverts, cosmopolites… » comme dit le “quotidien de révérence”. Mais ce sont des morts-vivants. Leurs assassins, ces zombis-haschishin, sont leurs frères siamois. (…) Une minute avant leur mort, les uns et les autres étaient penchés sur leurs smartphones, comme accrochés au sein de leur nourrice. Ce n’est pas le retour du Moyen Âge, contrairement à ce que disent les crétins, c’est la postmodernité dans toute son absurdité. Le drame de l’humanisme athée, qui aime le diable, la mort, la violence, et qui le dit… et qui en meurt ! Le signe de la mort et du chaos ne flotte pas que sur les rues de Paris, un vendredi soir maudit. 130 morts, c’est affreux ! Et 600 morts, c’est quoi ? C’est le chiffre des avortements en France le même jour. Où est l’horreur, la vraie ?
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