Après les abeilles, ce sont les moineaux qui commencent à disparaître. A Paris, les petits volatiles partageaient jusque-là leur territoire avec les pigeons, les véritables stars de la capitale. Mais selon une récente étude, leur population a baissé de 73% en treize ans. Une disparition alarmante Le chiffre est alarmant. En 2003, un décompte officiel […]
Après les abeilles, ce sont les moineaux qui commencent à disparaître. A Paris, les petits volatiles partageaient jusque-là leur territoire avec les pigeons, les véritables stars de la capitale. Mais selon une récente étude, leur population a baissé de 73% en treize ans.
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Une disparition alarmante
Le chiffre est alarmant. En 2003, un décompte officiel est initié par le Centre Ornithologique d’Ile-de-France (Corif). Les premiers résultats, obtenus en 2008, montrent une évolution stable du nombre de moineaux, sauf dans les XIe et XVe arrondissements, en proie à une rénovation urbaine. Mais depuis, le déclin s’est accéléré.
Déclin très important du #Moineau parisien : il est temps de protéger la #nature en #ville / Conf. le 18/09 à #Parishttps://t.co/5D2fLQ06QC pic.twitter.com/Y42fHJa8qa
— BIODIVILLE (@Biodiville) September 14, 2017
Pourquoi un tel déclin?
« Il y a sans doute plusieurs raisons, mais au premier chef à cause d’une perte d’habitat : perte de lieux de nidification ou de repos. Et aussi une baisse des populations d’insectes à l’intérieur de Paris. Insectes essentiels pour les jeunes moineaux qui s’en nourrissent », analyse Philippe Maintigneux, secrétaire du Centre Ornithologique d’Ile-de-France. En cause également, « la rénovation des habitations : il y a moins d’espaces de niches pour les oiseaux. (…). Les constructions modernes, ces beaux immeubles en verre et tous lisses : cela fait moins de place pour la biodiversité« .
L’étude avance de nombreux autres facteurs, comme la prédation des chats, la concurrence alimentaire, l’augmentation des herbicides et des pesticides ainsi que le disparition du cheval. Autant de facteurs qui sapent les petits oiseaux de nos paysages urbains. Il est à noter que la campagne n’est pas en reste, puisque les moineaux y ont diminué de 70% depuis les années 1980.
Pour mesurer l’évolution des volatiles, les scientifiques se sont attachés les services des Parisiens. « On a réparti 200 points d’observations de manière géométrique dans la capitale, et chaque année ces points sont suivis par une cinquantaine d’observateurs au printemps« , explique Philippe Maintigneux. Si vous êtes Parisien, vous pouvez participer à l’étude en vous inscrivant sur le site du Corif. Car comme le soulignait en 2016 Maxime Zucca, ornithologue à Natureparif, il faudrait « des milliers d’ornithologues pour tout dénombrer ». Les observateurs de moineaux manquent de bras.
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