En 2015, AirBnB, le géant de l’économie de partage qui permet à des particuliers de louer leur appartement à des touristes le temps de leur voyage, n’aura payé que 70 000 euros d’impôts en France (plus précisément 69 168 euros). La France est pourtant le deuxième marché mondial du site. Comme beaucoup de grandes entreprises […]
En 2015, AirBnB, le géant de l’économie de partage qui permet à des particuliers de louer leur appartement à des touristes le temps de leur voyage, n’aura payé que 70 000 euros d’impôts en France (plus précisément 69 168 euros). La France est pourtant le deuxième marché mondial du site. Comme beaucoup de grandes entreprises aux Etats-Unis, Airbnb est immatriculée dans le Delaware. L’Etat américain a une fiscalité extrêmement avantageuse pour les sociétés, qui s’y ruent pour être domiciliées.
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En Europe, c’est en Irlande que le géant a posé son siège social, le pays offrant un taux d’imposition particulièrement faible comparé au reste de ses voisins européens. Selon Techcrunch la valeur de Airbnb, qui n’est pas cotée en bourse, approcherait les 30 milliards de dollars après une nouvelle levée de fonds qui s’est élevée à 850 millions de dollars. La société fait donc partie du club fermé des start-up dont la valorisation dépasse les dix milliards de dollars. On y retrouve entre autre Pinterest, Snapchat, Uber et Xiamoi, constructeur chinois de smartphones. Ces 70 000 euros d’impôts semblent ainsi bien dérisoires.
Un géant qui ne se fait pas que des amis
Airbnb a rencontré des oppositions un peu partout dans le monde. A Berlin, il est impossible, depuis le 1er mai, de louer des logements dans leur ensemble. Des amendes sont prévues pour les loueurs qui outrepasseraient cette interdiction, avec des montants pouvant s’élever jusqu’à 100 000 euros. En France, depuis le 10 mai, une plateforme mise en place par la mairie de Paris permet de consulter la liste des logements déclarés dans les règles.
En Avril, le Parisien publiait une enquête montrant qu’au moins 143 HLM avaient été sous-loués sur la plateforme Airbnb, ce qui est contraire à la loi. A San Francisco, l’entreprise ne s’est pas faite que des amis suite à des publicités passives-agressives qui semblaient remettre en cause les taxes d’hôtellerie et l’utilisation des sommes récoltées dans ce cadre.
Le 25 août 2015, le service en ligne s’était résolu à collecter la taxe de séjour auprès des touristes qui décideraient de louer un logement par son entremise. Cette décision faisait suite à des négociations avec le gouvernement français, dont notamment Alain Fabius, alors Ministre des Affaires étrangères et du Développement international. D’abord effectuée seulement dans Paris, elle a été élargie à 18 autres villes le 1er août dernier.
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