Arte propose vendredi 9 septembre à 22h15 une Thema « Star Trek » à l’occasion des 50 ans de la série de SF culte,
Tir groupé sur Arte suite à la sortie cinéma de Star Trek : sans limites, qui coïncide avec le 50e anniversaire de la saga de science-fiction. C’est en effet en 1966 que fut lancée sur la chaîne télé NBC aux Etats Unis la série Star Trek, imaginée par Gene Roddenberry, ancien pilote et policier, également auteur de séries d’action et de western. En 50 ans, Star Trek a été décliné sous forme de six séries (dont la prochaine, annoncée pour 2017) et treize longs métrages – voire quatorze si l’on compte le récent long métrage d’un fan sérieux, Tommy Kraft, tourné avec un micro-budget, Star Trek – Horizon.
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https://youtu.be/Cxba2WjlN90
Sans la création de Roddenberry, la SF au cinéma ne serait pas ce qu’elle est, et Star Wars n’aurait peut-être même pas existé. Une websérie d’Arte, Téléportation 2161 de Laureline Amanieux, décortique le mythe, ses origines et ses prolongements. Elle pourra compléter et recouper certaines des informations des deux documentaires diffusés sur Arte, qui eux-mêmes sont complémentaires, mais aussi parfois redondants en reprenant certaines mêmes idées et mêmes thèmes.
Le premier, Building Star Trek – l’histoire secrète d’une série à succès de Mick Grogan, est le plus récent et insiste peut-être plus sur les artefacts liés à Star Trek, sur sa dimension esthétique, et sur les progrès sociaux et politiques que la saga induisit. Ce fut la première œuvre audiovisuelle à montrer un baiser entre un Blanc et une femme de couleur (en 1968) ; elle milita également pour la mixité sociale en mêlant des personnages de plusieurs origines ethniques, et intégra un Russe à son équipage en pleine Guerre froide.
Quant à True Stories de Phil Stebbing, on y propose aussi un résumé de l’histoire de la création de Star Trek par Roddenberry – incarné dans certaines séquences par un comédien. Le bonus, c’est le témoignage éclairé de Leonard Nimoy, disparu 2015, qui a non seulement été l’acteur le plus emblématique de Star Trek dans le rôle de Mr. Spock, le Vulcain aux oreilles pointues, mais en a en plus réalisé deux des longs métrages.
Mais l’essentiel de True Stories est la confrontation des inventions futuristes de Gene Roddenberry aux recherches concrètes de scientifiques d’aujourd’hui. Ainsi, on interroge un physicien du Cern de Genève sur un sujet tel que l’antimatière, qui sert dans Star Trek de carburant. Contre toute attente, l’idée n’est pas fantaisiste, mais plausible. Le seul problème est la fabrication d’antimatière, extrêmement ardue et limitée à l’heure actuelle. De même, on rencontre de jeunes scientifiques qui planchent sur la téléportation, autre grand gimmick trekkien, également envisageable en théorie. Dans la pratique, on ne parvient à téléporter qu’un seul atome au lieu de milliards constituant le corps humain.
D’autres inventions imaginées par Roddenberry sont un peu plus avancées. Les androïdes par exemple, ou même le téléphone portable. Mais force est de constater après cette démonstration qu’il subsiste un fossé assez immense entre l’esprit débridé des créateurs de SF et la réalité industrielle.
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