A Haïti, le 12 janvier 2010, un tremblement de terre faisait 230 000 morts et ravageait la capitale Port-au-Prince. Le cataclysme avait déclenché un puissant mouvement de solidarité mais, comme souvent, une catastrophe chasse l’autre et les promesses d’aides ont sombré dans l’oubli. Même si le pape François a convoqué une conférence, samedi 10 janvier à […]
A Haïti, le 12 janvier 2010, un tremblement de terre faisait 230 000 morts et ravageait la capitale Port-au-Prince. Le cataclysme avait déclenché un puissant mouvement de solidarité mais, comme souvent, une catastrophe chasse l’autre et les promesses d’aides ont sombré dans l’oubli.
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Même si le pape François a convoqué une conférence, samedi 10 janvier à Rome, “pour maintenir l’attention sur un pays qui souffre encore des conséquences de cette catastrophe”, l’île des Caraïbes reste bien loin des projecteurs de l’actu, surtout avec les récents événements en France.
Le pays ne parvient pas à sortir d’une crise multiforme, politique et sociale. L’opposition réclame la démission du président, l’ex-musicien de compa Michel Martelly, qu’elle accuse de corruption. Ces affrontements politiques qui prennent parfois un tour violent contribuent à bloquer les tentatives de reconstruction. Ainsi aucun des bâtiments emblématiques de la capitale, le palais présidentiel ou la cathédrale détruits en 2010, n’a été reconstruit.
Près de 70 000 personnes vivent toujours dans des conditions misérables dans des camps de fortune ou dans des “T-shelters” des abris provisoires, beaucoup plus coûteux que prévu.“Les programmes temporaires partent d’une bonne intention, mais ils ne sont qu’un emplâtre sur une jambe de bois”, observe Chiara Liguori, responsable d’Amnesty International pour les Caraïbes.
De plus le Venezuela, un des principaux donateurs du pays par la fourniture des produits pétroliers à des tarifs préférentiels, est confronté à la baisse du prix du pétrole et pourrait remettre en cause sa politique d’assistance.
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