Son dernier roman graphique raconte un amour de vacances, qui semble résonner avec les obsessions de son auteur.
Le sexe a-t-il joué un rôle dans ta vocation de dessinateur ?
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Bastien Vivès – Mon dessin a été beaucoup alimenté par la frustration. Quand tu es ado, tu te rends assez vite compte si tu peux baiser avec quelqu’un ou non. Au lycée, j’étais encore un ado tout gros avec un appareil dentaire, c’était pas évident.
J’ai donc pris l’habitude de dessiner les filles avec qui je ne pouvais pas coucher. Ça m’arrive d’ailleurs encore lorsque je rencontre une femme et que je suis attiré par elle. La plupart des personnages féminins de mes livres sont issus de ces rencontres parfois fugaces.
Tu te rappelles de ta première fois ?
A 17 ans, en terminale, c’était tardif. Par contre, les branlettes à la maison, c’était la folie. Mon père est peintre, donc il y avait plein de bouquins de cul à la maison. Je me suis initié comme ça.
Et ta première masturbation ?
On revenait de Belgique avec mes parents et on avait acheté une BD de Dany qui s’intitule Vous n’avez pas honte ? Je sortais de mon bain avec mon frère pas loin. Je matais le bouquin et puis je me suis touché un peu sans m’en rendre compte, un peu à la vue de toute le monde. Quand ça s’est terminé, je me suis dit que c’était un peu chelou comme sensation, et ensuite j’ai très vite compris qu’il fallait faire ça dans son coin.
Ton premier fantasme ?
Une figurante dans Commando. On voyait Schwarzenegger défoncer un mur et une fille avec de gros seins apparaître. Dans les années 1980, il y avait toute une esthétique fitness avec des nanas calibrées avec de grosses épaules et de belles poitrines naturelles, ça me rendait dingue. Je dois avouer que les grosses poitrines alimentent encore aujourd’hui 95 % de mes fantasmes…
Tu t’es interrogé sur les ressorts de ce fantasme ?
J’essaie de prendre du recul par rapport à ça, ouais (rires). Je me dis que ce n’est qu’un amas graisseux avec un téton mais ça me fait tripper. Ça remonte sans doute à l’enfance. Je me rappelle que quand j’avais 4 ans, j’avais regardé un peu fixement ma tante en maillot de bain et elle m’avait rappelé à l’ordre : “Oh bas dis donc, toi.”
Des actrices qui te font fantasmer ?
Christina Hendricks, je la trouve sublime. Après, quand j’étais plus jeune, c’était Salma Hayek ou Penélope Cruz.
Ta pratique du porno ?
Je consomme pas mal de porno sur Xhamster. C’est moins mainstream que YouPorn, il y a pas mal de films amateurs. C’est assez bien foutu. J’aime bien les tags “huge”, “monster” ou “giant”.
Ta position préférée ?
J’aime bien m’adonner à des trucs très simples. Je trouve que l’idée de prendre quelqu’un qui aime être pris est un mécanisme qui fonctionne assez bien. Mais je trouve que la sexualité marche tellement à l’alchimie que tout peut varier d’un partenaire à l’autre. C’est la raison pour laquelle je dois être le plus mauvais coup de Paris lors de la première soirée (rires)…
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