Hits à la parade. Il existe bien une pop suédoise, gourmande des friandises anglaises mais trop candide et douée pour écœurer. Comme dirait Monsieur Ikea : ils sont forts ces Suédois ! A chaque nouvel arrivage de cette pop blondinette, bien peignée sur les côtés, agaçante de politesse et saine comme les lieux d’aisance de […]
Hits à la parade. Il existe bien une pop suédoise, gourmande des friandises anglaises mais trop candide et douée pour écœurer.
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Comme dirait Monsieur Ikea : ils sont forts ces Suédois ! A chaque nouvel arrivage de cette pop blondinette, bien peignée sur les côtés, agaçante de politesse et saine comme les lieux d’aisance de Sa Majesté le Roi de Suède, on se promet de ne pas marcher sans condition dans cette combine venue du froid. Une promesse qui dure généralement le temps nécessaire pour dépouiller le cellophane et faire chauffer l’ampli. Comme leurs concitoyens de la raquette, on ne peut s’empêcher de les trouver plus transparents que transpirants et on se laisse néanmoins bluffer par la régularité du niveau de jeu national. Jusqu’ici, Eggstone, Popsicle et Cardigans ces derniers ayant quand même fini par nous briser les nerfs nous ont convaincus qu’il existait bien une identité tout à fait suédoise au sein de l’Internationale étroite de l’arpège et des chœurs à la tierce. Ce que les Anglais ont forcément perdu à force de recyclage, les gentils Suédois nous le rendent intact, même pas ébréché, juste empaqueté de l’évidente candeur locale. Dans le genre, les Wannadies sont depuis quatre albums les plus redoutables hitmakers à avoir jamais foulé l’hémisphère Nord depuis Abba. On se souvient de leur fantastique So happy now de 92 ou des perles qui jalonnaient Be a girl, leur précédent album : You and me song ou Might be stars. Une fois de plus, c’est au nombre de tubes à la douzaine que l’on jugera Bagsy me. You and me song qui a droit à une seconde chance sur la version européenne compte pour du beurre. Reste toutefois l’imparable Someone somewhere, qui enfile le temps d’un break les chemises légères, boutonnées jusqu’au col et jamais démodées, des premiers Prefab Sprout, et surtout ce Hit bien nommé qui rebondit avec une agilité marsupiale sur un dangereux trampoline de guitares coupantes. On pourrait aussi comptabiliser Damn it I said, où l’on croit voir les Everly Brothers occuper la place du mort chez les Cars, ou encore Bumble bee boy qui nous confirme l’éternelle efficacité du riff martial des Kinks. Malgré une louable tentative techno-psychédélique avec That’s all, ils manquent encore sérieusement de jus pour maintenir une telle cadence sur tout un album. Mais le jour où les Wannadies décideront de publier un recueil de leurs singles, on tiendra un candidat sérieux pour l’île déserte pour peu qu’on ait l’intention d’y organiser des boums couleur menthalo et cœur grenadine en l’honneur de quelques sirènes de passage.
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