La venue de Donald Trump en France, un moment politique d’une grande faiblesse.
Ainsi, Donald Trump est venu en France. Il a rencontré Emmanuel Macron à l’Elysée dans l’après-midi du jeudi 13, dîné le soir au deuxième étage de la tour Eiffel, et le lendemain matin, a assisté l’air heureux au défilé du 14 Juillet et entendu la fanfare interarmées jouer Daft Punk et Michel Fugain.
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Puis, il a – c’est devenu une habitude (un running gag ?) – serré la louche du président français Emmanuel Macron de longues minutes sur les Champs-Elysées, comme pour afficher une forme de complicité avec le wunderkind déclaré de la scène internationale.
“Forme physique”
Il a aussi, la presse française ne l’a pas beaucoup mentionné, complimenté Brigitte Macron à de nombreuses reprises sur sa “forme physique” sans que cela choque grand monde.
Il a ensuite publié, après son départ, une vidéo assez sordide remerciant la France de son accueil et rappelant combien ces deux pays étaient proches, génial.
President @EmmanuelMacron,
Thank you for inviting Melania and myself to such a historic celebration in France. #BastilleDay #14juillet pic.twitter.com/KZjJQOo0H1— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 14, 2017
Baudruche
De cette “visite”, certains retiendront une prétendue possibilité d’avancée sur la position de Trump quant au traité de Paris (rires enregistrés). “Quelque chose pourrait se passer concernant l’accord de Paris.” Voilà ce qu’aurait dit Donald Trump à Emmanuel Macron, murmurent les médias.
Il pourrait aussi très bien ne rien se passer. Jamais visite d’un président américain n’aura autant provoqué le malaise. Jamais nous n’avons été aussi gênés de voir une baudruche telle que Trump tartouiller un couple présidentiel sous nos yeux. A tel point qu’on se demande aujourd’hui si tout cela est bien réel, si nous l’avons réellement vécu, si nous avons vraiment mérité ça.
Mauvais rêve
Trump est le président des Etats-Unis, certes. La France et les Etats-Unis ont une relation historique, certes. Qui a vu Barack Obama ou n’importe quel autre président américain à l’œuvre peut assez logiquement parler de parodie, c’est une évidence.
Angela Merkel aurait-elle fait preuve de plus de sobriété ? La réponse est oui. Le vide qui aura caractérisé le déplacement de Donald Trump en France est tout simplement atterrant. Sa visite ressemble à un mauvais rêve, à une mise en scène consternante destinée à sauver les meubles.
Il est encore trop tôt pour présager de ce que seront les relations franco-américaines à l’avenir, mais ce que l’on peut dire au regard de ce trip parisien de Trump, c’est que nous n’avons jamais assisté à un moment politique d’une telle faiblesse.
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