L’œil rivé vers l’Ouest depuis toujours, les Burning Heads n’ont de français que le passeport. Déjà sur la brèche à une époque où Bad Religion n’avait pas encore rallié nos côtes, où Offspring n’ameutait que les bacs à sable, les Orléanais assurent un relais local du hardcore mélodique d’obédience californienne depuis la nuit des temps. […]
L’œil rivé vers l’Ouest depuis toujours, les Burning Heads n’ont de français que le passeport. Déjà sur la brèche à une époque où Bad Religion n’avait pas encore rallié nos côtes, où Offspring n’ameutait que les bacs à sable, les Orléanais assurent un relais local du hardcore mélodique d’obédience californienne depuis la nuit des temps. Soudain en phase avec les canons rythmiques à la mode, ils n’en troquent pas pour autant un dévouement farouche pour la marge contre des promesses d’avenir doré. Mieux encore, leur nouvel album s’ouvre à des adjuvants inexploités. Sans renier leurs terres de prédilection, balisées et désormais digérées par tous, ces têtes brûlées reprennent le bâton de pèlerin pour réinstaurer la surprise et l’intérêt sous leurs guitares ignifugées. Aux côtés de classiques coups de massue, francs et réglos, enchaînés d’entrée, Super modern world détourne les préceptes des parrains NoFX ou Dag Nasty vers des toundras carrément plus acides ou aérées de bulles reggae. A l’instar des grands félidés (et des Thugs en l’occurrence), incapables de vivre en troupeau, les Burning Heads fuient une nouvelle fois la meute pour foncer hors-piste. On les suit.
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