Greil Marcus est sans doute le plus connu de ces écrivains journalistes qui ont su mêler habilement le verbe à l’analyse critique. Jamais aride, son écriture est pleine de trouvailles. Son site officiel, In the Attic, en donne un bon aperçu : textes inédits, bibliographies, etc. Ce site constitue un portail modeste mais efficace vers tout […]
Greil Marcus est sans doute le plus connu de ces écrivains journalistes qui ont su mêler habilement le verbe à l’analyse critique. Jamais aride, son écriture est pleine de trouvailles. Son site officiel, In the Attic, en donne un bon aperçu : textes inédits, bibliographies, etc. Ce site constitue un portail modeste mais efficace vers tout ce qui concerne les écrits de Marcus.
In the Attic
Les chroniques de Lester Bangs ont, au même titre que certains disques, suscité bien des vocations. Sur le Web, on trouve la toute dernière interview jamais accordée par Lester Bangs, considéré comme le plus grand rock-critique américain.
Dernière interview de Lester Bangs
Dans la famille des journalistes mythiques, Nick Kent apparaît plutôt bien placé. On trouve deux de ses articles écrits dans les années 70 sur le site que le guitariste Phil Manzanera a dédié à son ancien groupe Roxy Music. L’un des articles est un entretien avec Brian Eno, qui raconte ses expérimentations au sein de la première formation de Roxy Music, lorsqu’il filtrait les morceaux du groupe à travers son synthétiseur Moog. L’autre article est un éloge au groupe, dans lequel Kent, qui connaît ses classiques évoque, dès les premières lignes, les spectres bienveillants de Nik Cohn et son A wop a loo bop… Les deux articles ont été publiés dans le NME en 1972.
Entretien Nick Kent/Brian Eno
Article de Nick Kent sur Roxy Music
L’intérêt du Net réside aussi dans la possibilité d’accéder à des sons, à de la musique et à des voix. On peut ainsi retrouver, sur exitwounds.com, la voix de Nick Tosches, auteur de Country, seul ou en compagnie d’artistes comme Hubert Selby Jr.
www.exitwounds.com/audio
Il n’y a pas que le rock qui ait suscité des vocations d’écriture. La techno et les musiques électroniques ont permis le bourgeonnement de toute une frange d’écrivains-journalistes-critiques, comme Simon Reynolds ou Kodwo Eshun.
Le site personnel du premier propose des articles, souvent dans des versions longues, non-expurgées. L’occasion idéale de découvrir l’enthousiasme communicatif de Reynolds, qui sous des dehors de théoricien, se bat pour des micro-genres électroniques, à l’image d’un Nik Cohn défendant des groupuscules rock.
Site sur Simon Reynolds
On peut lire des articles de Kodwo Eshun sur le site du Cybernetic Culture Research Unit, qui héberge Swarm, un des meilleurs cyberzines du moment.
Cybernetic Culture Research Unit
Les articles de Reynolds ou Eshun sont aussi disponibles sur le site du mensuel The Wire, qui propose sur le Net une sélection des meilleurs textes publiés dans le magazine.
The Wire
Le jazz, lui aussi, a suscité bien des vocations littéraires. Les textes de LeRoi Jones, devenu Amiri Baraka, sont légendaires : critiques virulentes, pièces de théâtre, essais sur les racines du blues et du jazz… On retrouve en ligne certains de ses écrits dont le poème Black Art.
Ecrits de LeRoi Jones
Les interactions entre rock et littérature ont aussi été le fait des musiciens eux-mêmes. Patti Smith, par exemple, s’est longtemps réclamée de Rimbaud. On peut retrouver certains de ses écrits sur le Web : Ecrits de Patti Smith.
De même pour Leonard Cohen, ou Richard Hell qui, lui, propose des liens vers ses poètes préférés.
Enfin, pour terminer, Gina Arnold, critique installée en Californie qui a oeuvré pour plusieurs publications comme le Melody Maker, propose à tout internaute fan de musique de se transformer en rock-critique, grâce à une méthode disponible sur le site du label Matador. C’est rigolo et rafraîchissant, même si l’on doute parfois du caractère systématique de cette méthode.
Méthode de Gina Arnold