Believe in us : « Les couplets de Believe in us existaient depuis 1998, mais elle est restée plus d’un an sans refrain. C’est la seule chanson de l’album que je n’ai pas enregistrée avec mes musiciens. Je m étais enfermé en studio le jour de mon anniversaire, pour travailler au calme. J’y suis resté seul […]
Believe in us : « Les couplets de Believe in us existaient depuis 1998, mais elle est restée plus d’un an sans refrain. C’est la seule chanson de l’album que je n’ai pas enregistrée avec mes musiciens. Je m étais enfermé en studio le jour de mon anniversaire, pour travailler au calme. J’y suis resté seul pendant une vingtaine d’heures avec ce morceau que je tenais absolument à terminer. Personne n’est venu me déranger, même ma mère a oublié de m appeler. En arrivant le lendemain, Eric (Janson) y a posé un solo de guitare, dont nous avons gardé la première prise. Believe in us exprime le fait que si toute relation est, dès le départ, marquée du sceau de sa propre fin, il n’est parfois rien de plus beau que de lutter une vie entière contre la fatalité de cet atavisme.?
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Colder (I want you no more) : « Comme Changed, Colder est l’aboutissement d’une idée qui a fait surface lors des dernières sessions d’enregistrement de Tatoo, mon précédent disque. Lorsque nous avons commencé à retravailler cette chanson, sa trame instrumentale n’était constituée que d’un beat et d’un chœur de basse à deux voix – des chanteurs officiant dans une église située à proximité du studio – sur laquelle je posais ma voix. Je trouvais ça magique, mais tout le monde n’était pas de mon avis : les musiciens estimaient que la chanson ressemblait un peu trop à une messe d’enterrement. Nous n’avons donc gardé qu’un bout du mix original pour en faire un pont. »
Keep it a secret : Nous avons enregistré Keep it a secret en pensant à tous ceux qui, après les concerts, nous demandaient quand allait enfin paraître sur disque la version trash d’It hurts me so que nous avions pris l’habitude de jouer sur scène. Tous les musiciens attendaient avec impatience le moment où ils allaient pouvoir faire hurler les guitares. Ils ont été comblés, et se sont même amusés à tester des tas d’effets différents : un peu de Black Sabbath par ci, un peu de Hendrix par là? De mon côté, je tenais à ce qu’il y ait sur ce titre autant de scratches que de guitares, histoire qu’il ne ressemble pas à un morceau de pub rock. Tout le monde a donc été invité à en faire un peu trop. Keep it a secret est très différent des autres morceaux de l’album, celui qui colle aussi le moins à ce qu’on pouvait attendre de Jay-Jay Johanson. Nous en avons fait un single car tout le monde en était très content.?
Alone again : « C’est à la fois l’un des textes les plus personnels que j’aie jamais écrit, et l’un des rares où je ne me mets pas en scène. J’ai essayé d’imaginer ce que serait ma vie si j’étais le père divorcé d’une petite fille dont chaque visite me rappellerait les instants passés avec sa mère. C’est une réalité à laquelle mon frère, qui vit séparé de son petit garçon, est tous les jours confronté. Lorsque nous avons commencé à répéter la chanson en studio, j’ai essayé de faire en sorte que tout le monde s’imagine aussi à la place de cette personne, et j’ai fait pour la première fois appel à des chœurs féminins. »
Escape : « Escape est une chanson très « suédoise » qui tente d’exprimer le rapport d’amour/haine qui me lie à mon pays : un sentiment paradoxal que partagent beaucoup de suédois. Le texte, l’un de mes préférés sur le disque, est l’extension d’un poème que j’avais consigné dans mon carnet d’écriture lors d’une longue ballade. Lors des répétitions, j’ai demandé à chacun de laisser respirer son instrument de façon à ce qu’il y ait un maximum d’espace libre à l’intérieur de la chanson. »
Time is running out : « J’ai tenu à garder cet instrumental, car j’ai pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Ma s’ur y joue de la flûte, et moi du vibraphone. C’était tellement beau, avec ce grand piano hiératique, qu’il a fallu que j’y rajoute la petite percussion très énervante du titre le précédent, Anywhere anytime. »
Poison : « Ce morceau est mon premier hommage avoué à John Barry, et particulièrement au thème d’Amicalement vôtre dont il emprunte la structure rythmique. J’ai toujours adoré la façon dont il avait mélangé les timbres des différents instruments sur ce thème, particulièrement les vibraphones et les guitares distordues. Au départ, il ne s’agissait que d’une idée d’arrangement, mais nous avons choisi de forcer le trait, et finalement gardé le mix le plus rock. Pour l’enregistrement, nous avons également fait venir un quatuor à cordes : tout ce monde entassé dans le studio, c’était vraiment chaleureux.?
Humiliation : « J’ai écrit cette chanson à Strasbourg, au lit, pendant que ma petite amie travaillait sur un essai sur le thème de l’humiliation. J’avais tellement entendu ce mot toute la semaine que je me suis mis à réfléchir aux rapports amoureux et à tous les petits compromis qu’ils impliquent. Ce titre dégage une atmosphère particulière que j’attribue au fait de l’avoir enregistré en deux temps : les parties instrumentales d’abord, puis le chant. C’est la seule fois que cela s’est produit pour Poison : j’étais tellement mécontent des mixes originaux que j’ai tout réenregistré avec des machines au moment de poser ma voix. »
Suffering : « C’est le titre le plus soul de l’album. On y entend une chanteuse suédoise nommée Sadie, qui a aussi enregistré les chœurs d’Alone again. Je l’ai contactée me rappelant avoir entendu sa voix à la radio, et nous avons travaillé ensemble sur plusieurs morceaux, dont certains figureront probablement sur l’un de ses prochains disques.?
75.07.05 : « Encore un instrumental, qui me rappelle lui un très bon moment passé en studio avec Xavier Jamaux (de Bang Bang), dont c’est la voix, et non la mienne, qu’on entend passée au filtre du vocoder. »
Far away : « Far away est la toute dernière chanson que j’aie écrit pour Poison, et aussi la dernière que nous ayons enregistré. Très vite d’ailleurs, puisqu’elle n’a nécessité que trois prises. J’y développe, à l’instar d’Escape, un thème très suédois’ : ce profond sentiment d’isolement qu’on peut ressentir en vivant ainsi isolé du continent européen, et qui me gagne systématiquement lorsque je marche à travers Stockholm.?
Whispering words : « Une chanson très étrange, la plus lente que j’aie jamais écrite. J’en suis assez fier, même si elle ne ressemble à rien de ce que j’ai pu enregistrer auparavant, surtout à cause de ces arrangements bizarres qui sont arrivés pendant les répétitions. J’y fait état de ma timidité, des problèmes qu’elle me pose encore avec mes proches. Très concrètement, le texte essaie d’exprimer la peur qui peut vous saisir lorsqu’il s’agit de rappeler la
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