Need for Speed-Hot Pursuit renoue avec les plus grandes heures du jeu de poursuite automobile.
On avait un peu perdu de vue Need for Speed. Un nouvel épisode revenait pourtant chaque automne draguer les gamers avides de nouveautés mais, avec ses scénarios-prétextes jeunistes et son obsession du tuning, la vieille série automobile en était arrivée à provoquer moins d’excitation que d’embarras. Et soudain, miracle, elle renaît de ses cendres.
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Le Need for Speed 2010 est une affaire de retrouvailles. Avec l’histoire de ses auteurs, d’abord, car le studio Criterion, à qui Electronic Arts en a confié le développement, est le père de la saga Burnout qui, dans le registre de la vitesse explosive, a brillamment pris le relais des ancêtres Out Run et Ridge Racer au début des années 2000.
Avec Burnout Paradise, ils s’étaient laissé gagner (sans oublier leur talent) par la mode des mondes ouverts. Need for Speed – Hot Pursuit marque leur retour au pur jeu d’arcade : fiévreux, facile d’accès, vite gratifiant. Mais c’est aussi la saga elle-même qui renoue avec ses origines.
Car les vrais Need for Speed, au fond, sont moins des jeux de course que de poursuite. Entre flics et têtes brulées, entre pilotes humains virtuoses – le mode online est très prometteur. Avec, souvent, de joyeuses parties d’autos tamponneuses pour éliminer son adversaire.
Alors que paraît, avec des années de retard, le très clinique Gran Turismo 5, Hot Pursuit dilapide avec classe l’héritage de l’autre école de la simulation automobile, celle qui proclame que, si c’est pour de faux, autant y aller à fond dans les virages avant d’accélérer encore en ligne droite.
Est-ce bien raisonnable ? Bien sûr que non. Mais qui a dit que les jeux vidéo devaient se montrer raisonnables ?
Erwan Higuinen
Need for Speed – Hot Pursuit sur PS3, Xbox 360, Wii et PC (Criterion/Electronic Arts, de 50 à 70€)
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