Au milieu des seventies, des jeunes inventent à l’adresse des midinettes une pop tellement sucrée et élastique, soulignée de guitares robustes héritées du glam-rock, qu’on la qualifie de bubblegum.
Au milieu des seventies, toujours mal remis de la débandade des Beatles, des jeunes gens coiffés comme des abat-jour et habillés par le tailleur de C.Jérôme (R.I.P), inventent à l’adresse des midinettes une pop tellement sucrée et élastique, soulignée de guitares robustes héritées du glam-rock, qu’on la qualifie de bubblegum. Un quatre de siècle plus tard, on redécouvre les vertus de ces chansons sans prétention mais terriblement jouissives.
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The Raspberries
Raspberries
(RPM, www.rpm.com)
L’archétype du groupe bubblegum, aujourd’hui cité en référence par des gens aussi présentables que les Boo Radleys ou Divine Comedy, n’a jamais été autant à la fête que sur le premier de ses quatre albums. Celui-ci contient les imparables singles I saw the light ou Go all the way, en boucle dans toutes les boums seventies. A noter que leur chanteur, Eric Carmen, laissera tomber ses « framboises » devenues trop mures pour donner dans le sirop pur sucre en solo.
Pilot
From the album of the same name
(C-Five records, import)
Sorti en 1974, le premier album de ces Mickeys écossais est une usine à hit-singles (Just a smile, Magic, Girl next door ). Produit par le futur pénible Alan Parsons, leur rock’n roll basique ensoleillé par des harmonies vocales façon Hollies arracherait un sourire de contentement béat à un croque-mort, voire même à Nick Cave.
Edison Lighthouse
Love grows ? the best of
(Repertoire, import)
L’un des multiples groupes de Tony Burrows, LA voix (royale) du bubblegum ici particulièrement à la parade dans le registre du mâle aimé qui dévoile son cheptel de garces : Love grows (where my Rosemary goes), It’s up to you Petula, Reconsider, my Belinda ou Melanie make me smile. Don Juan, à côté, peut aller se la tailler en pointe.
The Rubettes
We can do it
(Dice Records, import)
Impossible de parler du bubblegum en faisant l’impasse sur le plus connu (en France en tout cas) de ses représentants. Pas forcément les plus recommandables, parfois carrément grotesques quand ils moulinent leur vieilles scies fifties, les rois de la casquettes et du refrain qui tache ont aussi leur grands moments, notamment sur ce second album avec l’irrésistible Don’t do it baby. Les Beach Boys du bain moussant.
Various
Bubblegum classics vol.1-5
(Varèse sarabande, import)
La Pléiade du Bubblegum, ou comment faire cinq fois le tour de la question avec la collection la plus colossale consacrée à ce sous-genre. On y retrouve toutes les super vedettes chouquardes au mieux de leur forme : Bobby Sherman, Tommy Roe, des groupes connus de tous les pervers (Sweet, Monkeys, The Archies) et même un certain Austin Roberts qui rappelle un autre Austin powerful. A noter le volume 3 entièrement dédié à l’oeuvre tentaculaire de Tony Burrows.
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