Partant de rythmes ou de circonvolutions techno, Timtim ajoute des arrangements ingénieux, colorés, presque féeriques, tout en alternant chants robotiques et mélodiques. Les quatre premiers morceaux de l’album sont de jolies excursions de pop électronique, enjolivées par des nappes et des accords de claviers chauds, aux développements très organiques. Puis, le cinquième morceau, Kölln Concert, […]
Partant de rythmes ou de circonvolutions techno, Timtim ajoute des arrangements ingénieux, colorés, presque féeriques, tout en alternant chants robotiques et mélodiques. Les quatre premiers morceaux de l’album sont de jolies excursions de pop électronique, enjolivées par des nappes et des accords de claviers chauds, aux développements très organiques. Puis, le cinquième morceau, Kölln Concert, est un bel instrumental, contemplatif, aux limites de l’abstraction. Il est suivi par Patron St of the Bad Comedians, morceau emmené par un beat minimal, sur lequel Timtim chante d’une voix grave, accompagné par une guitare slide et quelques notes de piano électrique, qui ralentissent agréablement le temps. On ressort de Let’s Pretend We re Going avec une vraie sensation de bonheur, presque béat. Voilà un disque qui s’est sans doute imaginé à la croisée de Boards Of Canada et Nick Drake, mais est parvenu à se construire en dehors de toute attache handicapante. Tout comme l’album récent de la grandiose productrice Ellen Allien, il donne le ton de la musique électronique des années à venir : irrévérencieuse mais méticuleusement articulée, délicatement formatée, reposant sur un improbable mélange entre chansons et abstractions, mélodies et déconstructions, jouissance et contemplation.
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