Jim Carrey en acteur complet et non plus en bouffon gesticulant, tel est le second pari réussi de Man on the moon, le dernier film de Milos Forman.
Jim Carrey est la dernière superbe plante tordue en provenance de la joyeuse et luxuriante pépinière du célèbre talk-show Saturday night live (matrice également de nos Nuls et autre Nulle part ailleurs). Passé au grand écran et à la mondiale célébrité, Carrey a conquis tous les publics du monde avec l’élasticité étonnante de son corps et de son visage. Mais entre la série des Ace Ventura et Mask, entre Dumb & dumber et Liar liar, ce descendant de Jerry Lewis faisait surtout figure d’ami des petits et des potaches du fond de la classe.
Sympa, rigolo, mais un peu réduit et pas toujours très classieux. Avec Truman show, Carrey prenait un peu d’épaisseur et d’altitude, Man on the moon de Milos Forman enfonce définitivement le clou (du spectacle) : Jim Carrey n’est plus seulement un effet spécial à lui tout seul, un individu polymorphe capable d’endosser toutes les métamorphoses, ce qui est déjà pas mal, mais un grand acteur complet, susceptible aussi de véhiculer des sentiments plus complexes et plus profonds.
Il est bien l’héritier de Jerry Lewis, le bouffon du Zinzin d’Hollywood mais aussi le tragédien de Dr Jerry & Mister Love et de La Valse des pantins, c’est-à-dire un comédien apte à incarner avec un bonheur égal toutes les nuances infinies de la comédie humaine.
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