A l’heure de la remise des prix, mieux vaut ces temps-ci être “simple et funky” que radical et novateur. Amateurs de fonk, vous voilà servis. Et par la crème des DJ hexagonaux, Crazy B et Faster J, vice-champions du monde en 1992 et 93. Omniprésente et toute-puissante, la basse règne sur ce terrain fertile où […]
A l’heure de la remise des prix, mieux vaut ces temps-ci être « simple et funky » que radical et novateur. Amateurs de fonk, vous voilà servis. Et par la crème des DJ hexagonaux, Crazy B et Faster J, vice-champions du monde en 1992 et 93. Omniprésente et toute-puissante, la basse règne sur ce terrain fertile où saxos, flûtes et orgues se renvoient la balle, esquissant une passe facile ici, esquivant un temps mort là, quand les scratches savants ne dribblent pas jusqu’au fond des filets. Une efficace machine lancée à l’assaut du versant le plus commercial des voisins d’écurie IAM, dédaignant en chemin les talents de conteur et la subversion qui ont forgé la réputation des Marseillais. Kamel, le rapper en chef, as du jingle pimpant et de la rime inoffensive, parachève de sa touche supposée fun l’atmosphère insouciante et fêtarde de cet abum taillé pour gagner. Clins d’oeil verbaux de bon aloi aux héros ricains Nas, Cypress Hill ou Nice & Smooth et salut obligé à A Tribe Called Quest, dont l’ingénieur du son attitré (Bob Powell) est ici aux commandes. Encore du beau linge avec l’incursion rigolarde des Beatnuts et du Français Lucien, relais du beat depuis des lustres entre Paris et New York. Un disque optimiste aux grooves souples et sautillants, reflet d’une saine jeunesse de banlieue comme nos dirigeants aimeraient en voir plus souvent.
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