“Un autre porno est possible” : sur la base de ce credo, l’équipe du Tag parfait explose la culture porn et redynamise les productions locales.
Lassé par la presse X traditionnelle, perdu au milieu des hashtags cryptiques lors de vos surfs lubriques, persuadé que le porno est une source de culture pas plus honteuse qu’une autre, trop obsédé, enfin, pour vous contenter de la livraison annuelle du numéro sexe des Inrocks, Le Tag parfait est fait pour vous.
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Résumé par l’accroche « culture porn », le site créé en 2010 par Stephen des Aulnois, plus connu sous le pseudo Gonzo, est un magazine online qui a pour ambition de « montrer le côté cool du porn, dépasser les clichés, toujours honteux, associés à la branlette et faire partager les chocs esthétiques qu’on a pu avoir devant des films X ».
On y trouve des news et des articles de fond, des reportages de guerre (récemment, une virée orgiaque dans un manoir hongrois, brrr), quelques interviews bien senties, des playmates du mois (simples lectrices acceptant de poser nues et de répondre à un questionnaire sur leur rapport à la pornographie : un must), et surtout des critiques, d’un style bien particulier. Toujours écrits à la première personne, avec beaucoup d’humour, chacun de ces textes est l’occasion de plonger dans la psyché d’un rédacteur, de partager avec lui ce moment incomparable de la découverte, à tout âge, d’un tag parfait.
Mais qu’est-ce donc ? #POV, #russianorgy, #tranny, #kink, #sashagrey, #whatever : dans la jungle du X contemporain, où tout est accessible à tout moment et où chaque vice est inventorié, la quête du tag parfait s’assimile à celle du Graal pour l’amateur (ou amatrice) éclairé(e), et son partage à un témoignage de sa foi en la noblesse de l’acte masturbatoire – une véritable madeleine de foutre.
Mais récemment, Stephen des Aulnois et sa bande se sont donné une nouvelle mission :
« On a fait le constat que seul le X américain nous faisait encore bander ; la production française nous afflige, au mieux nous ennuie. Ici, tout est à (re)faire, d’où l’idée de passer de spectateurs à créateurs, ou du moins promoteurs : mettre en relation les gens motivés. »
Ainsi est né le projet « Un autre porno est possible ». Réunis à l’étage du Nouveau Latina à Paris, une vingtaine de bonnes âmes (des garçons mais aussi des filles, amateurs ou professionnels) ont ce soir-là posé les bases du renouveau, partageant envies et moyens, idées révolutionnaires et numéros de téléphone. Depuis, la discussion continue online, sur Facebook. En espérant qu’un candidat à la présidentielle inscrive un « Grenelle du X » dans son programme électoral.
site www.letagparfait.com/ groupe Facebook Un autre porno est possible/ Twitter @letagparfait
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